Abidjan, 12 fév 2025 (AIP)- Le gouvernement a décliné et déploie une nouvelle politique promouvant la préférence nationale pour l’émergence d’un secteur privé local plus compétitif dans les industries extractives.
La tribune « Tout savoir sur » du Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG) a reçu, mardi 11 février 2025, le directeur du suivi et des réglementations des hydrocarbures, N’zué Kouakou N’Da, pour des éclairages sur cette nouvelle réforme, baptisée « Le contenu local ».
La politique du contenu local, selon les explications de M. N’Zué, repose sur plusieurs axes dont le premier garantit la priorité à l’embauche des ivoiriens dans les industries extractives, contribuant ainsi à la réduction du chômage et au développement des compétences locales.
La réforme institue, par ailleurs, un cadre strict de sous-traitance pour protéger les entreprises nationales. Ainsi les activités des secteurs des mines et des hydrocarbures sont désormais classées en trois catégories à savoir la catégorie A, exclusivement réservée aux entreprises ivoiriennes, la Catégorie B1 destinée aux entreprises locales et la catégorie B2 ouverte aux entreprises étrangères, sous réserve de partenariats avec des sociétés ivoiriennes.
Cette structuration, selon le directeur du suivi et des réglementations des hydrocarbures, permet désormais aux entreprises locales d’accéder à des opportunités économiques qui étaient auparavant souvent monopolisées par des firmes étrangères. Elle favorise également l’émergence d’un secteur privé national plus compétitif et mieux armé pour répondre aux exigences du marché.
Un autre volet essentiel de la réforme, a-t-il informé en sus, est la mise en place d’une gestion transparente des opportunités économiques et, au nom de quoi le gouvernement a instauré une plateforme numérique dédiée à la gestion du contenu local. La plateforme centralise les appels d’offres et permet aux entreprises ivoiriennes d’accéder plus facilement aux marchés du secteur extractif, tout en favorisant la transparence dans la passation des marchés, une meilleure répartition des opportunités économiques et une compétition plus équitable entre les entreprises.
« La formation et le transfert de compétences constituent un enjeu clé du contenu local », a-t-il indiqué, soulignant l’impératif de disposer d’une main-d’œuvre qualifiée.
L’Etat de Côte d’Ivoire, pour l’atteinte de cet objectif, a mis en place un cadre règlementaire imposant aux entreprises du secteur d’établir des partenariats avec les universités et les écoles de formation locales, a fait savoir le porte-parole de l’administration des mines à la tribune « tout savoir » du CICG.
(AIP)
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