Abidjan, 12 fév 2025 (AIP)- Le président du Tribunal de première instance d’Abidjan a condamné, mercredi 12 février 2025, à Abidjan, Damana Pickass à 10 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’Etat, mais reste libre, dans le cadre de l’affaire de l’attaque du 2e bataillon projetable d’Abobo.
A ces peines s’ajoutent 10 ans de privation de ses droits civils et cinq ans d’interdiction de circuler sur le territoire nationale, hormis son lieu de naissance. Ces coaccusés, Tahi Kapé Carlos et Jean Claude Egny ont écopé chacun de cinq avec mandat de dépôt pour atteinte également à la sûreté de l’Etat.
Au cours de l’audience qui a eu lieu le mercredi 05 février 2025, le procureur de la République, Braman Koné avait requis une peine de 20 ans de prison ferme au vice-président duPPA-CI et ses coaccusés, en plus d’une amende de 10 millions de FCFA. Ce, pour atteinte à la défense nationale, atteinte à la sûreté, association de malfaiteurs, mercenariat et détention illégale d’armes à feu, entre autres.
Le 20 avril 2021, rappelle-t-on, le 2e Bataillon projetable d’Abobo Anokoua Kouté, a été l’objet d’une attaque violente. Le raid a causé la mort de quatre assaillants, dont trois Libériens.
Selon le procureur Koné « Pickass est cité comme étant le financier » de l’opération aux dires de Jean-Claude Egny. D’après lui, suite à l’échec de la désobéissance civile en 2020, les accusés « ont formé une entente en vue de renverser le régime », soulignant que l’idée était de mener plusieurs attaques simultanées contre des postes de police et de gendarmerie, pour notamment récupérer des armes.
Pour l’avocat de MM. Pickass et Egny, Maître Zadi Jonas, qui a qualifié le procès de « politique », il s’agit tout simplement d’une injustice commise à l’endroit de ses clients.
La formation politique l’ex-président de la République, Laurent Gbagbo, par l’intermédiaire d’un de ses cadres, Sébastien Dano Djédjé a indiqué qu’il s’agit d’une manœuvre visant à affaiblir le parti et à écarter les proches collaborateurs de M. Gbagbo, candidat à l’élection présidentielle d’octobre.
Outre Damana Pickass, un autre cadre du PPA-CI, Koua Justin, a écopé également de 10 ans de prison pour trouble à l’ordre public et autant d’années de privation de ses droits civils ainsi que cinq ans d’interdiction de circuler sur le territoire national, sauf son lieu de service, Korhogo, et à Abidjan, son lieu de naissance.
(AIP)
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