Sassandra, 18 fév 2025 (AIP) – L’infirmier spécialiste des deux maladies dans le district sanitaire de Sassandra, Zoné Bowo Alphonse, a évoqué, lors d’un entretien avec l’AIP, les obstacles rencontrés dans la lutte contre la lèpre et l’ulcère de Buruli dans le département de Sassandra.
M. Zoné a souligné que les populations sont réticentes au dépistage précoce de ces maladies et pensent que les soins médicaux se soldent généralement par l’amputation des membres des malades. Cela les pousse à se tourner vers des thérapies traditionnelles proposées par des soi-disant praticiens de la médecine traditionnelle, souvent promues par des radios communautaires.
Il a ajouté que les malades se présentent tardivement aux consultations, au stade où les maladies sont déjà avancées.
L’infirmier spécialiste a conseillé aux populations de consulter un médecin dès qu’elles constatent l’apparition de taches corporelles insensibles au toucher, qui pourraient être les signes précoces de la lèpre.
Concernant l’ulcère de Buruli, il a insisté sur la nature délicate de l’agent pathogène et a prévenu que les eaux marécageuses et les eaux usées sont des milieux endémiques propices à son développement.
M. Zoné a précisé qu’en 2010, une vingtaine de patients souffraient de l’ulcère de Buruli dans le district sanitaire. Quinze ans plus tard, seulement trois patients sont en traitement. Il a encouragé les personnes présentant des signes de cette maladie à consulter immédiatement un spécialiste.
(AIP)
kl/nbf/fmo