Abidjan, 19 fev 2025 (AIP)- Un atelier de formation a été organisé mercredi 19 février 2025 à Abidjan-Cocody, afin de renforcer la connaissance des Populations hautement vulnérables au Vih (PHV) sur les mécanismes de protection des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, en vue d’une meilleure appropriation et application.
Selon la chargée de mission Plaidoyer à l’ONG Espace Confiance, Prisila N’Guessan, « ce cadre de discussions fait suite à une vague de violence perpétrée en 2024 à l’encontre de ces populations, créant une atmosphère d’insécurité, car la plupart des victimes ont eu du mal à utiliser les mécanismes de protection nationaux par manque d’informations. Il faut contenir faire en sorte de ne pas bafouer leurs droits dans les circuits de santé ».
Elle a expliqué que les mécanismes de protection des droits de l’homme ont deux volets principaux, à savoir, le volet institutionnel que sont les commissariats et/ou brigades de gendarmerie, la justice, le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), etc. Il y a également le volet communautaire que sont l’assistance juridique et/ou légale, la prise en charge médicale, psychologique, familiale, etc.
En effet, l’épidémie du VIH est généralisée dans la tranche d’âge des 15 – 49 ans. Le taux de sérologie du Vih est de 1,8% dans la population générale, tandis que chez les PHV, le taux est compris entre 10 à 20%. Les actes de stigmatisation et de discrimination des PHV et leur rejet a forcément une incidence sur la population générale.
Au sortir de ce cadre de discussions organisé par l’ONG Espace Confiance, les populations-cibles seront à même d’identifier, s’approprier et de mieux utiliser les mécanismes nationaux de protection des droits de l’homme, dans le cadre d’une crise.
Les populations-clé sont, entre autres, les femmes et jeunes filles en situation de vulnérabilité, les personnes handicapées, les transgenres, les populations carcérales, les usagers de drogues, les travailleuses du sexe, etc.
Les participants de cet atelier sont issus du ministère de la Justice et des Droits de l’homme (DDH), du ministère en charge de la Santé, du CNDH, de l’ONEG, de la Cellule genre de la police nationale, de l’ONUSIDA, du Réseau des ONG des populations-clés (ROPC-CI), de l’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI), d’ENDA Santé, de la Plateforme des réseaux et faitières pour la promotion de la santé, etc.
(AIP)
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