Abidjan, 20 fev 2025 (AIP) – Devant les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déploré mercredi 19 février 2025, la « situation effroyable » en Haïti et a plaidé pour le rétablissement des institutions démocratiques par le biais d’élections dans ce pays.
Dans un discours à l’ouverture d’un sommet de cette organisation régionale à Bridgetown, capitale de La Barbade, le chef de l’ONU a dénoncé les gangs qui « infligent des souffrances intolérables à une population désespérée et effrayée » en Haîti. Il a salué le soutien « inestimable » apporté par le CARICOM dans le cadre de cette crise.
« Nous devons continuer à œuvrer pour un processus politique –appartenant et dirigé par les Haïtiens – qui rétablisse les institutions démocratiques par le biais d’élections », a dit M. Guterres, qui a indiqué qu’il ferait bientôt rapport au Conseil de sécurité sur la situation en Haïti, y compris les propositions sur le rôle que l’ONU peut jouer pour soutenir la stabilité et la sécurité et s’attaquer aux causes profondes de la crise.
Il a dit qu’il avait l’intention de présenter au Conseil de sécurité une proposition où l’ONU assume la responsabilité des dépenses structurelles et logistiques nécessaires pour le fonctionnement de la force multinationale actuellement déployée en Haïti et où les salaires de la force sont payés via le fond fiduciaire déjà existant. Cette force, la Mission multinationale d’appui à la sécurité, est dirigée par le Kenya et n’est pas une force de l’ONU.
« Si le Conseil accepte cette proposition, nous aurons alors enfin les conditions pour une force efficace afin de vaincre les gangs en Haïti et créer les conditions pour que la démocratie soit florissante », a dit M. Guterres.
Vendredi, le chef de l’ONU doit participer à une réunion à huis-clos des chefs de gouvernement du CARICOM concernant les questions pressantes dans la région, notamment la situation en Haïti.
Il a également exhorté les pays de la Communauté des Caraïbes à poursuivre leurs efforts « pour lutter contre le trafic d’armes et de drogue qui alimente la violence dans toute la région, notamment par la prévention ».
(AIP)
cmas