Daoukro, 20 fév 2025 (AIP) – Les producteurs, acheteurs et pisteurs intervenant dans le domaine de la commercialisation des noix de cajou à Ouellé (Centre-Est, région de l’Iffou) ont été instruits sur les nouvelles dispositions pratiques de commercialisation des noix pour la présente campagne, lors d’une rencontre qui a eu lieu mercredi 19 février 2025 dans la salle de réunions de la préfecture.
Selon le délégué régional du Conseil du coton – anacarde (CCA) de l’Iffou, du N’Zi, du Moronou et du Bélier, Sory Brahima Sanogo, les nouvelles dispositions pratiques qui encadrent la commercialisation des noix de cajou concernent le contrôle des activités des sociétés coopératives exportatrices pour voir si elles sont conformes aux dispositions de l’acte uniforme de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique (OHADA) et leurs zones de compétence, la formalisation de la relation entre l’acheteur agréé et le pisteur ainsi que les documents de traçabilité des différentes transactions que sont les carnets d’achat magasins, d’apport produits et des fiches de transfert des produits.
Il y a aussi le contrôle des paramètres de qualité, à savoir le taux d’humidité et le Kernel output ratio (KOR) ainsi que le respect du prix minimum garanti bord champ, des prix planchers obligatoires applicables dans les magasins, usines et au port.
« Ces nouvelles dispositions pratiques appuient celles des années antérieures avec pour objectifs de permettre aux producteurs de bénéficier du fruit de leur labeur en évitant les acheteurs véreux et en permettant aux usiniers nationaux d’avoir de la matière », a-t-il déclaré.
Le préfet de Ouellé, Soro Sana, qui présidait cette cérémonie a invité les différents acteurs à s’approprier ces dispositions pour le bon déroulement de la campagne au profit de tous.
« L’activité de commercialisation de la noix de cajou est encadrée par des textes et des lois. Que chacun des acteurs respecte sa feuille de route », a-t-il exhorté, tout en invitant les producteurs à la vente groupée, à tourner le dos au phénomène de la fuite des produits vers les pays voisins et à dénoncer les acheteurs malveillants auprès des forces de défense et de sécurité pour qu’ils répondent de leurs abus.
Le gouverneur a aussi exhorté les producteurs à relever les challenges des bonnes pratiques agricoles à travers les conseils des techniciens de l’Agence nationale du développement rural (ANADER).
Lors de la campagne 2024, la région de l’Iffou constituée des départements de Daoukro, M’Bahiakro et Ouellé a produit un total d’un peu plus de 6 000 tonnes de noix de cajou. Ce qui représente une baisse de près de 40% par rapport à la production précédente qui était de plus de 10 500 tonnes.
Le département de Ouellé a, quant à lui, enregistré une baisse de 25,58% de sa production qui est passée de 2 366 tonnes en 2023 à 1 761 tonnes en 2024, du fait surtout des facteurs climatiques.
(AIP)
ca/kkp/haa