Bouna, 22 fév 2025 (AIP)-Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a organisé, mercredi 19 février et jeudi 20 février 2025 à Bouna, une formation à l’intention des acteurs humanitaires du Bounkani sur la protection contre les Exploitations et les Abus Sexuels (PEAS) dans l’assistance des demandeurs d’asile, notamment ceux installés sur le site de Timalah et dans d’autres localités de la région.
Cette formation a réuni des acteurs humanitaires, des relais communautaires ainsi que des représentants des directions en charge de la protection de l’enfant. L’objectif principal est de doter ces participants des connaissances et outils nécessaires pour prévenir les cas d’exploitation et d’abus sexuels, et ainsi garantir une assistance optimale aux populations vulnérables,
Selon Amenan Clémence Akonguhi, administratrice protection enfant au bureau UNICEF de Korhogo, les enfants des demandeurs d’asile sont particulièrement exposés aux risques liés à la protection de l’enfance. “Ces enfants peuvent être victimes d’exploitation et d’abus sexuels, ce qui justifie pleinement l’importance de cette formation pour les acteurs engagés sur le terrain”, a-t-elle souligné.

Elle a rappelé aux participants que l’exploitation et l’abus sexuel constituent un comportement inacceptable et une violation des règlements du personnel des Nations Unies. À cet effet, les partenaires techniques et financiers des actions humanitaires exigent de leurs collaborateurs la stricte application des normes de prévention en matière de PEAS pour assurer la protection des bénéficiaires.
À l’issue de ces deux jours de formation, les participants ont été formés sur les mécanismes de signalement et les procédures de prise en charge des cas de PEAS. Ils se sont engagés à renforcer les dispositifs de prévention et à promouvoir un environnement sécurisé pour les demandeurs d’asile et les communautés d’accueil du Bounkani.
La région Nord de la Côte d’Ivoire accueille depuis 2023 un afflux de demandeurs d’asile, principalement en provenance du Burkina Faso. A février 2025, le HCR estime à plus de 75.000, le nombre de demandeurs d’asile (dont 55% sont des enfants), principalement accueillis dans les régions du Tchologo et du Bounkani.
(AIP)
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