Abidjan, 22 fév 2025 (AIP) – Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko a fustigé la gestion des finances publiques par l’ancienne administration des premières questions d’actualité au gouvernement, tenues vendredi 21 février à l’Assemblée nationale.
Face à une majorité largement acquise à sa cause – son parti, le Pastef, détenant 130 des 165 sièges –, le chef du gouvernement a réagi au récent rapport de la Cour des comptes, qui épingle la gestion budgétaire du pays entre 2019 et 2024.
« Comme on dit, la vérité finit toujours par rattraper le mensonge et le dépasser. Ce qui ressort de ce rapport est particulièrement catastrophique pour ce pays, particulièrement inquiétant et nécessite de la part de nous tous, citoyens sénégalais, un sursaut. Un vrai sursaut », a-t-il notamment déclaré
Ces accusations ont suscité une réaction immédiate de l’opposition, en particulier du député Abdou Karim Sall, de l’ex-coalition au pouvoir Takku Wallu. Ce dernier a rejeté la crédibilité du rapport, affirmant que les partenaires techniques et financiers ne lui accordaient aucun crédit.
« Personne – je dis bien personne – ne croit en ce rapport ! » a martelé M. Sall, avant d’essuyer une réplique cinglante du Premier ministre : « Le FMI et la Banque mondiale seront là la semaine prochaine. Le rapport est crédible et validé par tous. N’eût été votre immunité parlementaire, vous auriez pu être convoqué ! »
Au-delà de ce passe d’armes, Ousmane Sonko a annoncé de nouveaux audits d’institutions et d’agences gouvernementales, affirmant vouloir engager un « exercice de vérité » avec les citoyens à un moment où le Sénégal doit « faire des choix difficiles ».
(AIP)
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