Bouaké, 23 février 2025 (AIP)- L’ONG Secours social a organisé une conférence de presse pour présenter le bilan de ses activités de plaidoyer en faveur de la communauté LGBTQ+, samedi 22 février 2025, dans les locaux du Centre social.
Selon Félix Yéo, responsable des droits humains à l’ONG Secours social, ces actions ont concerné une vingtaine de communautés. Au total, 345 personnes ont été touchées, dont 163 femmes et 182 hommes issus d’associations de jeunesse, de leaders communautaires, d’associations universitaires, du secteur entrepreneurial et d’associations de femmes.
Félix Yéo a indiqué que le choix de ces communautés repose sur le fait que les violences contre la communauté LGBTQ+ ont souvent lieu dans les familles. L’objectif était d’identifier les causes du rejet et de proposer des solutions pour mieux orienter la lutte contre le VIH/Sida.
Les journalistes de la région ont été impliqués dans la diffusion des informations et la sensibilisation. Des ONG, des structures étatiques comme le Centre social et le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), ainsi que des populations, ont également été mobilisés.
Le bilan a relevé que l’hostilité envers les populations clés est liée à une méconnaissance des droits de l’homme, notamment leur caractère universel et non discriminatoire. Après des échanges et des explications sur ces principes, les groupes rencontrés se sont engagés à défendre le respect des droits de l’homme et à ne plus relayer les discours hostiles aux populations marginalisées.
Hassane Méité, officier des droits de l’homme au CNDH-Bouaké, a indiqué que ces actions visaient à promouvoir la paix, la tolérance et l’inclusion des populations vulnérables dans la lutte contre le VIH et la promotion des droits de l’homme.
Le directeur exécutif de l’ONG Secours social, Lucien Gnizako, a rappelé que l’infection à VIH/Sida reste un problème de santé publique en Côte d’Ivoire, avec un taux de prévalence national de 1,82 %. Il a précisé que cette prévalence est plus élevée chez les populations clés, notamment les personnes transgenres (24,2 %), les travailleurs du sexe (10,2 %) et les usagers de drogues (6,6 %). Ces actions de plaidoyer bénéficient du soutien technique et financier de FRONTLINE AIDS.
(AIP)
rkk