Sikensi, 26 fév 2025 (AIP) – Suite aux tensions récentes entre les agents de la Société de développement des forêts (SODEFOR) et les populations riveraines, qui ont conduit à la destruction des locaux de l’Unité de gestion forestière (UGF) d’Irobo, à des blessés et à des interpellations, le préfet de région de l’Agnéby-Tiassa, Sihindou Coulibaly, a appelé les habitants de Sikensi à protéger la forêt et à privilégier le dialogue.
Lors d’une rencontre, lundi 24 février 2025, M. Coulibaly a rappelé l’importance des forêts classées, qui sont soumises à des réglementations strictes, précisant que la forêt d’Irobo, classée en catégorie 1, est un chantier de reboisement et ne peut accueillir ni nouvelles plantations ni habitations.
Dans l’attente de l’installation prochaine d’une commission réunissant toutes les parties pour une issue durable au conflit, l’autorité préfectorale a annoncé plusieurs mesures urgentes, notamment le retrait des personnes installées illégalement dans la forêt classée, la destruction des nouvelles plantations créées par les riverains et le maintien et l’exploitation des anciennes plantations.
Le préfet de région a également assuré que des dispositions ont été prises pour la prise en charge d’un blessé et la libération de certaines personnes détenues, exhortant les populations de Sikensi à éviter tout recours à la violence et à s’en remettre aux autorités locales en cas de litige. « Non à la violence à Sikensi, oui à la paix », a-t-il scandé avec l’assistance, réaffirmant son engagement pour le maintien d’un climat apaisé.
Le député-maire de Sikensi, N’Gata Brié Joseph, le sénateur Abo Kouamé Faustin et le 4ᵉ vice-président du conseil régional de l’Agnéby-Tiassa, Edima N’Guessan Emmanuel, ont appelé leurs administrés à exposer leurs préoccupations de manière pacifique lors des séances de travail de la commission à venir. Tout en reconnaissant la légitimité de certaines revendications, ils ont déploré les violences et demandé aux populations de faire confiance à l’État pour un règlement définitif du conflit.
Les habitants ont exprimé leurs inquiétudes, notamment sur les restrictions d’accès à leurs plantations et cultures vivrières, essentielles à leur subsistance, ainsi que sur les « humiliations » et tracasseries qu’ils disent subir dans la forêt classée.
(AIP)
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