Abidjan, 27 fév 2025 (AIP) – Le rideau s’est fermé sur l’un des plus grands noms du cinéma américain, Gene Hackman, acteur emblématique qui est décédé à l’âge de 95 ans, retrouvé sans vie à son domicile de Santa Fe, au Nouveau-Mexique, mercredi 26 février 2025, aux côtés de son épouse, la pianiste Betsy Arakawa, et de leur chien, rapporte les médias internationaux.
Aucune piste criminelle n’est envisagée, selon les autorités locales.
Révélé en 1967 dans Bonnie & Clyde, Hackman a rapidement imposé son talent dans des rôles d’hommes durs, charismatiques et souvent ambigus. Son interprétation inoubliable du policier Popeye Doyle dans French Connection (1971), avec cette course-poursuite haletante dans les rues de New York, lui avait valu l’Oscar du meilleur acteur et scellé sa place dans l’histoire du cinéma.
Son palmarès est impressionnant : deux Oscars, quatre Golden Globes, un Screen Actors Guild Award et deux BAFTA. Il décroche une seconde statuette dorée en 1992 pour son rôle du shérif impitoyable dans le western crépusculaire Impitoyable de Clint Eastwood.
Acteur caméléon, Hackman a excellé dans des genres variés. Il a incarné un spécialiste des écoutes paranoïaque dans Conversation secrète (1974) de Francis Ford Coppola, Palme d’or à Cannes, et un enquêteur tenace dans Mississippi Burning (1988), dénonçant le racisme ségrégationniste. Il a aussi marqué les esprits en Lex Luthor, l’ennemi juré de Superman, dans le film culte de 1978.
Des thrillers des années 1990 comme La Firme (1993), USS Alabama (1995) et Ennemi d’État (1998) ont encore prouvé son aisance à camper des personnages complexes et charismatiques. Mais Gene Hackman savait aussi surprendre. En 2001, il révélait une facette plus tendre et mélancolique dans La Famille Tenenbaum de Wes Anderson, incarnant un patriarche désabusé cherchant à renouer avec les siens.
En 2004, après une carrière riche et intense, il choisit de se retirer des plateaux. Avec son départ, c’est une page du cinéma américain qui se tourne. Son regard perçant, son charisme brut et sa voix rocailleuse continueront de hanter l’écran et les mémoires.
(AIP)
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