Abidjan, 27 fév 2025 (AIP) – Le Centre national de prévention et de traitement de l’insuffisance rénale (CNPTIR) a lancé, mercredi 27 février 2025, lors d’une conférence de presse à Abidjan, la campagne « Mars vert », une initiative visant à lutter contre l’insuffisance rénale, une pathologie pour laquelle 500 nouveaux cas sont enregistrés chaque année en Côte d’Ivoire.
Axée sur le thème « Vos reins vont-ils bien ? Détecter tôt les anomalies, c’est protéger sa santé rénale », la campagne se déroulera du 1er au 31 mars 2025 dans les antennes du CNPTIR. Elle a pour objectif de renforcer la sensibilisation et les dépistages liés aux maladies rénales.
Le CNPTIR ambitionne de dépister, à terme, plus de 5 000 personnes dans les villes de Yamoussoukro, Korhogo, Bouaké, Bouaflé, Adzopé, Abengourou, Aboisso, Gagnoa, Man, Daloa, Cocody et Treichville, a souligné le sous-directeur de la prévention, le professeur Yao Hubert.
« La mortalité dans les centres de dialyse atteint 20 %. Quant à la mortalité hospitalière des patients atteints d’insuffisance rénale, elle varie entre 25 et 40 %, en raison de consultations tardives et du manque de places disponibles dans les centres de dialyse », a alerté le Pr Yao.
Le sous-directeur médical et scientifique, le Dr Ablé Edouko Emmanuel, a profité de l’occasion pour appeler à la mobilisation générale. Il a sollicité le soutien des « âmes généreuses » afin de faciliter la réalisation de cette campagne de sensibilisation et de dépistage gratuit, dont le coût est estimé à 1,6 million de FCFA par site, pour 500 personnes dépistées.
« Pour dépister gratuitement 500 personnes sur chaque site, nous avons besoin de 1,6 million de FCFA. Nous comptons sur vous : maires, députés, ministres, institutions, entreprises privées… Mobilisons-nous tous pour sensibiliser et dépister un maximum de personnes », a lancé Dr Ablé.
Pour lui, il est plus qu’urgent de sensibiliser et de dépister afin de « tuer le mal à la racine ». En Côte d’Ivoire, l’accès au dépistage et aux soins des maladies rénales reste un défi majeur. La prévalence hospitalière de l’insuffisance rénale varie entre 39 et 52 %, avec un taux de mortalité de 39 % dans le seul service de néphrologie du CHU de Yopougon.
(AIP)
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