Akoupé, 28 fév 2025 (AIP) – Une équipe d’assistants sociaux du complexe socio-éducatif d’Akoupé a initié, mercredi 26 février 2025, une campagne de sensibilisation sur les grossesses précoces en cours de scolarité au collège privé le Riverain en vue de sensibiliser les apprenants sur les risques liés à ce phénomène et à encourager leur maintien à l’école.
Ces grossesses concernent des élèves, souvent mineures, qui tombent enceintes au cours de leur scolarité. En zone rurale, ce phénomène s’accentue sous l’effet de plusieurs facteurs, notamment la précarité, le manque d’information, les tabous autour de la sexualité, ainsi que la pression sociale.
Selon l’attachée sociale et cheffe du complexe socio-éducatif d’Akoupé, Koffié née Assoumou Nina Laurette, cette campagne a pour objectif d’informer les jeunes filles sur les conséquences physiques, morales, sociales et psychologiques des grossesses précoces, afin de les inciter à retarder leur première relation sexuelle et à poursuivre leur scolarité.
« Il nous faut inculquer aux jeunes filles les valeurs liées à l’école, à l’éducation. Pour réussir le pari de” zéro grossesses précoces à l’école “, les parents doivent briser le tabou du sexe en étant plus complices avec leurs enfants mais aussi en faisant l’effort de les mettre à l’abri du besoin car la précarité reste la cause majeure de ce fléau», a-t-elle souligné.
Par ailleurs, Mme Koffié a encouragé les enseignants à intégrer, dans la mesure du possible, des moments de sensibilisation au sein de leurs cours pour rappeler aux élèves l’importance de la prévention, notamment par l’abstinence ou, à défaut, par l’utilisation de moyens de contraception adaptés pour celles ayant déjà connu la maternité.
Dans l’établissement ciblé pour cette campagne, trois élèves inscrites régulièrement ont été concernées par des cas de grossesse. Deux d’entre elles, en classe de 3ᵉ et de Première, ont déjà accouché, tandis que la troisième, une élève de 6ᵉ, suscite davantage d’inquiétude en raison de son jeune âge et de sa méconnaissance des enjeux liés à sa situation.
Cette rencontre, qui a réuni plus d’une centaine d’élèves, a offert aux participantes l’opportunité de poser des questions à la spécialiste sur les difficultés qu’elles rencontrent dans leur environnement familial. L’intervenante a exhorté les encadreurs et éducateurs à instaurer un cadre d’échange et de confiance au sein de l’établissement afin de permettre aux jeunes filles d’exprimer leurs préoccupations liées à leur féminité.