Abidjan, 1er mars 2025 (AIP) – Contrairement à ce que leur nom suggère, les terres rares ou métaux des terres rares ne sont pas aussi rares qu’on pourrait le croire, rapporte l’Agence de presse russe Tass.
Le qualificatif « rare » provient d’une ancienne croyance selon laquelle ces éléments étaient peu communs dans la croûte terrestre. Découverts et classifiés entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle, ces éléments étaient initialement considérés comme difficiles à trouver sous leur forme d’oxydes, d’où l’appellation « terres rares ». Toutefois, des recherches ultérieures ont révélé que certains de ces éléments, comme le cérium, sont plus abondants dans la croûte terrestre que le cuivre. De fait, presque tous les éléments des terres rares sont plus présents que l’argent, le platine, l’or ou le mercure.
Ces métaux partagent des propriétés similaires. Ils sont blancs argentés et hautement réactifs. À l’exception du prométhium, qui est radioactif et découvert bien plus tard en 1945, les terres rares ne présentent pas de danger pour l’homme, car elles sont non toxiques et n’ont pas de rôle biologique significatif.
L’exploitation des terres rares a connu une expansion significative au milieu du XXe siècle, notamment dans l’industrie mécanique, la fabrication d’instruments, la chimie et la radioélectronique. Elles sont aujourd’hui essentielles à la conception de moteurs électriques, lasers, verres spécialisés, supraconducteurs, catalyseurs, vernis et peintures, matériaux composites et aimants permanents de haute puissance. Elles sont également utilisées comme additifs permettant de renforcer considérablement les métaux et les céramiques.
Il convient de ne pas confondre les terres rares avec les métaux dits rares, qui regroupent 14 éléments distincts, tels que le lithium, le rubidium, le césium, le béryllium, l’indium, le gallium, le germanium, le zirconium, le hafnium, le vanadium, le niobium, le tantale, le rhénium et le scandium, ce dernier étant toutefois classé parmi les terres rares.
Ces éléments ne se trouvent jamais à l’état pur dans la nature. Ils sont extraits à partir de divers minéraux et minerais, renforçant ainsi leur caractère stratégique dans les industries de haute technologie et de transition énergétique.
(AIP)
sdaf/cmas