Abidjan, 1er mars 2025 (AIP) – Après d’intenses négociations, les gouvernements de 150 pays réunis à Rome se sont mis d’accord, vendredi 28 février 2025, sur un mécanisme de financement inédit visant à mobiliser 200 milliards de dollars supplémentaires par an d’ici 2030 pour la préservation de la biodiversité.
Les discussions, qui se sont prolongées tard dans la nuit, ont permis de lever un obstacle majeur à la mise en œuvre du Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal, adopté en 2022. Cet accord ambitieux vise à stopper et inverser la perte de biodiversité alors que plus d’un million d’espèces sont menacées d’extinction.
Dans cet engagement financier, les pays développés alloueront 20 milliards de dollars par an aux pays en développement jusqu’en 2025, puis 30 milliards à partir de 2030. En parallèle, les gouvernements se sont engagés à réformer les mécanismes financiers existants pour garantir une mobilisation efficace des fonds.
« Nous nous réjouissons de cette annonce », a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, soulignant la nécessité d’une action concertée pour combler le déficit de financement de la biodiversité.
Par ailleurs, cette conférence – surnommée COP16.2 – a entériné le lancement officiel du Fonds Cali, un nouvel instrument financier dédié à la protection des écosystèmes. Ce fonds, alimenté notamment par les entreprises exploitant les ressources génétiques de la nature, garantira au moins 50 % de ses ressources aux peuples autochtones et communautés locales, considérés comme les gardiens de la biodiversité.
Avec cet accord, les États tiennent leurs engagements pris en 2022 au Canada et en Chine. « Ce n’est qu’en travaillant ensemble que nous pourrons faire de la paix avec la nature une réalité », a affirmé Susana Muhamad, présidente de la COP16.
(AIP)
cmas