Dimbokro, 2 mars 2025 (AIP) – Les populations de la région du N’Zi (Centre-Est) ont été invitées à la pratique légale de l’orpaillage lors d’un atelier organisé, vendredi 28 février 2025, par l’équipe de mise en œuvre du Projet de renforcement des moyens de subsistance des petits exploitants et des femmes (PREMOPEF), afin de lutter au mieux contre le phénomène de l’orpaillage illégal qui sévit dans la région.
« Il n’y a pas de raison à œuvrer dans l’illégalité quand les dispositions réglementaires ont été prises pour mettre à l’aise tous les intervenants dans la chaine de valeurs de cette activité. (…) Nous encourageons les populations locales à entrer dans la légalité », a exhorté la chargée du suivi-évaluation du PREMOPEF, Kouakou Sarah, représentant le coordonnateur dudit projet, Akpo Aimé Césaire.
Selon elle, ‘’l’orpaillage peut être une activité totalement légale et encadrée, à condition que les populations se réfèrent aux structures administratives mises en place par l’Etat’’.
Pour affiner la stratégie de sensibilisation, une étude diagnostic a été réalisée et adoptée et des recommandations ont été faites, au nombre desquelles la prise en compte des difficultés pour la constitution des dossiers d’autorisation, la suggestion de sanctions à l’encontre des propriétaires terriens qui cèdent leurs terres et des chefs de village qui couvrent cette activité illégale, ainsi qu’une plus large communication sur les inconvénients liés à la traite des personnes, à la migration massive et à la destruction de l’environnement.
De l’avis de la direction régionale des Mines, les conditions principales pour avoir une autorisation d’exploitation sont la nationalité ivoirienne et la disponibilité d’un site à exploiter.
« Rentrer dans la légalité, c’est participer au développement de son village, de sa sous-préfecture et de la Côte d’Ivoire », s’est, pour sa part exprimé le préfet Gouessé Jules qui a invité les présidents des jeunes et les chefs de village présents à porter le message à ceux qu’ils représentent à cet atelier.
Financé conjointement par le Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire et la Banque africaine de développement (BAD), le PREMOPEF qui a une durée de quatre années, pour un coût global de 9,87 milliards de francs CFA, vise une cible de 60 000 personnes représentant 25% de la population de la région du N’Zi composée des départements de Dimbokro, Bocanda et Kouassi Kouassikro.
Outre la sensibilisation sur l’orpaillage illégal, il a, entre autres, pour objectifs, la réhabilitation de huit mini-barrages, l’aménagement de 100 hectares de périmètres maraichers dont 50% seront exploités par des femmes, la sécurisation foncière de 100 hectares de périmètres maraichers, la couverture vaccinale de 50% de la volaille traditionnelle et la réhabilitation de 18 kilomètres de pistes.
(AIP)
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