Songon, 3 mars 2025 (AIP)-Des experts ont débattu vendredi 28 février 2025 du rôle de la Chine dans le Sud global, en abordant la gouvernance économique mondiale, le développement vert et les modèles de gouvernance, lors de l’édition spéciale du programme Global South Voices de CGTN, animé par Mushahid Hussain Sayed, selon une note d’information transmise à l’AIP lundi 3 mars 2025.
Comparant les modèles de gouvernance, M. Saqib a opposé la « démocratie populaire à processus complet » de la Chine à la démocratie électorale occidentale, estimant que cette dernière est souvent influencée par le capitalisme. Arnaud Bertrand a, quant à lui, mis en avant la méritocratie chinoise, où les dirigeants accèdent aux plus hautes fonctions après des années d’expérience, contrairement aux démocraties occidentales marquées par la montée du populisme.
L’ expert Arnaud Bertrand a souligné que le système politique chinois mettait l’accent sur la gouvernance méritocratique, où les dirigeants s’élèvent grâce à des années d’expérience, du niveau local au niveau national. À l’inverse, les démocraties occidentales élisent de plus en plus souvent des dirigeants populistes qui peinent à assurer la cohérence de leurs politiques.
Pour sa part, M. Ricardo a apporté d’autres précisions sur la gouvernance, en soulignant que la Chine n’a jamais cherché à exporter son modèle unique de démocratie. Au contraire, le système chinois, développé depuis 1949 et fondé sur une série de plans quinquennaux, se concentre sur la mise en œuvre de politiques centrées sur le peuple et ancrées dans les principes de non-agression, de non-ingérence, d’égalité, de bénéfice mutuel et de coexistence pacifique. Il a affirmé que ” cette approche, qui met l’accent sur le développement national à long terme plutôt que sur les gains populistes à court terme, contraste fortement avec la nature souvent fragmentée et élitiste des démocraties occidentales”.
Le leadership de la Chine dans la lutte contre le changement climatique a été abordé lors du débat. A ce sujet, M. Saqib a condamné le double standard occidental, soulignant que l’administration Trump s’est retirée de l’Accord de Paris et a encouragé l’expansion des combustibles fossiles, alors que la Chine a pris des mesures décisives en faveur d’une transition vers l’énergie verte.
Quant à l’ expert Arnaud Bertrand, il a démenti le discours occidental sur la “surcapacité verte de la Chine”, affirmant qu’au lieu d’un excès, le monde a en fait besoin de plus d’énergie verte pour faire face à la crise climatique. Il a fait remarquer que les barrières commerciales contre les technologies vertes chinoises reflètent les craintes occidentales de perte de compétitivité plutôt que de véritables préoccupations économiques.
Pour sa part, M. Ricardo a souligné la collaboration du Brésil avec la Chine en matière de développement vert, notant que des constructeurs automobiles chinois tels que BYD et Great Wall Motors ont établi des sites de production au Brésil, accélérant ainsi la transition du pays vers l’énergie durable.
Le président du Parti socialiste de Zambie, Fred M’membe a critiqué la gouvernance mondiale du climat des nations occidentales. Il a souligné que, tout en faisant pression sur les pays africains pour qu’ils réduisent leurs émissions de carbone, elles ne parviennent pas à fournir les solutions nécessaires en matière d’énergie verte. Au contraire, la plupart des infrastructures et de l’assistance en matière d’énergie verte en Afrique proviennent de la Chine. Fred M’membe a fait remarquer que les discours occidentaux sur la durabilité manquent souvent d’actions concrètes, ce qui fait de la Chine un partenaire plus fiable pour la transition verte de l’Afrique.
Le terme « Sud global » désigne un ensemble de pays, principalement situés en Afrique, en Asie et en Amérique latine, qui partagent des caractéristiques communes telles que des niveaux de développement économique et social inférieurs à ceux des pays du Nord global. Le Sud global est une force montante sur la scène mondiale. Les pays du Sud global sont de plus en plus déterminés à prendre leur avenir en main et à construire un monde plus juste et plus équitable.
(AIP)
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