Aboisso, 04 mars 2025 (AIP) – Au total, 339 producteurs ont été formés aux bonnes pratiques agricoles dans la région du Sud-Comoé, dans le cadre du projet PROMIRE visant à promouvoir une production de cacao sans déforestation en Côte d’Ivoire dans l’optique des efforts de préservation des écosystèmes et de réduction des émissions de gaz à effet de serre à travers le mécanisme REDD+, a révélé, mardi 04 mars 2025, le responsable du projet dans la région du Sud-Comoé, Serge Allou, lors de la session bilan du comité régional REDD+ à Aboisso.
Ces producteurs sont issus des 10 villages retenus pour l’implémentation de PROMIRE dans la région.
Ce programme de formation a pour objectif d’améliorer les rendements agricoles tout en préservant l’environnement, grâce à des techniques agroforestières durables. Il contribue ainsi à la réhabilitation des terres dégradées et à la restauration forestière dans la région.
Ce sont donc 138 hectares de forêts dégradées qui ont été restaurés dans le Sud-Comoé. Cette initiative repose sur le système taungya, une approche qui associe la plantation d’essences forestières – telles que le gmelina, le teck et le niangon – à des cultures vivrières, offrant ainsi une source de revenus aux agriculteurs, notamment aux femmes.
Afin d’assurer la pérennité des actions entreprises, le projet met un accent sur le financement agricole. Des démarches sont en cours pour mobiliser les institutions de microfinance et développer des produits adaptés aux coopératives et aux producteurs. L’objectif est de faciliter l’accès au crédit pour permettre l’investissement dans des pratiques agricoles durables.
Dans les mois à venir, PROMIRE prévoit d’intensifier la mise en place de systèmes agroforestiers pour atteindre un total cumulé de 4 050 hectares d’ici fin 2025.
La restauration forestière sera également renforcée avec une cible de 1 250 hectares, soit 83 % de l’objectif final. Par ailleurs, une évaluation sera menée pour mesurer l’impact des actions entreprises et mieux accompagner les coopératives dans leur structuration et leur autonomisation financière.
Représentant le préfet de région, Légré Koukougnon, le secrétaire général 2 de préfecture, Akoa N’guessan Jean, a relevé l’importance de la mise en place du comité local REDD+ en raison des changements climatiques auxquels est confrontée la planète toute entière. Il a par conséquent appelé les populations à adhérer au projet.
Le projet PROMIRE, mis en œuvre sur cinq ans (2021-2026), bénéficie d’un financement de 11,7 millions de dollars, avec l’appui du Fonds vert pour le climat, du gouvernement ivoirien et d’autres partenaires.
(AIP)
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