Abidjan, 05 mars 2025 (AIP)- Des responsables d’associations de femmes ont partagé leurs expériences conjointes sur l’accompagnement attrayant et les résultats palpables dont elles ont bénéficié grâce à l’initiative Voix EssentiELLES, lors d’un webinaire organisé le mercredi 05 mars 2025 par le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN), en collaboration avec l’ONG Speak Up Africa (SUA).
Au cours de ces échanges autour du thème « Plaidoyer et changement social : amplifier les initiatives locales pour un impact durable », elles ont relevé que les femmes et les jeunes bien formés, sensibilisés, avec l’implication des leaders communautaires et des gouvernements africains, peuvent avoir un grand apport dans la société et freiner les inégalités.

Selon la chargée du Partenariat à SUA, Awa Yanogo, l’apport de SUA à Voix EssentiELLES se fait en aval, avec le concept du faire faire. Cela, afin de renforcer les capacités, outiller les femmes pour participer aux instances de décisions, et développer leur leadership pour atteindre leurs résultats. Elle a exhorté les femmes à abandonner l’autolimitation et à rejeter les stéréotypes du genre.

« L’implication des leaders communautaires sur les cas de violences basées sur le genre (VBG), le renforcement de capacités sur le leadership, l’encadrement technique (santé, gestion d’association, formation continue et prise de paroles en public), et la mise en place d’activités génératrices de revenus (tissage de pagnes Faso Danfani, bouillies enrichies en poudre, pates d’arachide…), sont autant d’activités qui permettent aux femmes de rejeter les stéréotypes du genre », a expliqué la Secrétaire générale de l’Association de soutien aux Enfants et Femmes vulnérables au Burkina Faso, Armanda Sawadogo.
« Dans nos sociétés, les personnes handicapées ne sont pas associées aux activités/décisions, encore moins les femmes handicapées, qui sont victimes souvent d’abus de tous genres, car déjà fragiles physiquement. Elles doivent avoir la force et connaitre des structures de prise en charge pour dénoncer les cas d’abus », a soutenu la présidente de l’Union nationale des femmes handicapées de Côte d’Ivoire (UNAFHCI), Anne Cécile Konan.
A ce propos, elle a informé de l’existence de textes de lois datant de 1998 pour la protection des personnes handicapées. L’appui de Voix EssentiELLES a permis d’étendre des démembrements à l’Intérieur du pays de l’association.
“Ainsi, elles font librement des plaidoyers pour leur prise en charge sociale, économique et politique (car associées dans les campagnes politiques pour faire entendre leurs voix et leurs besoins particuliers). Elles savent qu’elles sont écoutées lors de la prise de décisions des assemblées des collectivités locales. C’est une grande satisfaction pour nous”, continue Mme Konan.

Toutes sont unanimes de l’apport incontournable des médias sur la question de la vulnérabilité des femmes et des jeunes. « En tant que jeune femme africaine, notre challenge est de nous faire participer aux instances de décisions. Même si cela se fait de plus en plus, nos défis permanents restent le renforcement de la citoyenneté des femmes, le dialogue inter générationnel, la communication parents-enfants et faire parmi les jeunes ces champions locaux. Notre satisfaction est que nous occupons de nombreux postes dans les collectivités locales et les espaces de décisions et de l’existence d’émissions radiophoniques sur la thématique », affirme la présidente de l’Association Sénégalaise pour l’avenir de la femme et de l’Enfant, Fatimata Lamine Sy.
Ce webinaire, organisé dans le cadre de la Journée internationale des droits de la femme (JIF) célébrée chaque 08 mars, a réuni plus de 80 auditeurs. Il a été également co-organisé par l’ONG Speak Up Africa, un groupe d’action politique et de plaidoyer qui se consacre à catalyser le leadership, à favoriser le changement de politique et à accroître la sensibilisation au développement durable en Afrique.
L’initiative Voix EssentiELLES quant à elle, vise à soutenir les femmes et les jeunes filles, dans toute leur diversité, en favorisant leur engagement significatif dans les espaces et les processus de prise de décision qui influent sur les politiques et les programmes de santé. Menée par Speak Up Africa, et en partenariat avec le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Voix EssentiELLES appuie les efforts de diverses organisations à base communautaire dirigées par des femmes, à l’aide d’un fonds et d’un programme de renforcement de capacités.
(AIP)
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