Abidjan, 09 mars 2025 (AIP) – A l’occasion du 8 mars, Journée internationale de célébration des droits, égalité et autonomisation de la Femme, les reponsables des bureaux Afrique de l’ouest et du centre de l’Onusida et d’Onu Femmes (basés à Dakar), ont interpelé conjointement sur l’urgence de la mobilisation face au VIH autour de cette cible.
« Alors que nous rendons hommage aux contributions des femmes à nos sociétés, nous devons impérativement rappeler une réalité alarmante car en Afrique de l’Ouest et du Centre, le VIH/SIDA continue de toucher de manière disproportionnée les femmes et les filles. Les chiffres sont préoccupants », avance le communiqué.
En effet, dans cette région, les jeunes femmes et les adolescentes représentent près de 60 % des nouvelles infections au VIH. Les inégalités de genre, la pauvreté, la violence basée sur le genre (accentué par les conflits dans notre région et les changements climatiques) et l’accès limité aux services de santé accentuent leur vulnérabilité. Trop souvent, elles n’ont pas le pouvoir de négocier des relations sexuelles sécurisées, d’accéder aux services de prévention ou de poursuivre un traitement sans crainte de stigmatisation et de discrimination.
La Journée internationale des droits des femmes est une occasion de revendiquer des actions concrètes adaptées aux réalités de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, stipule la note.
En premier, il faudrait accélérer l’accès à la prévention et aux soins : Les moyens de prévention comme la prophylaxie pré-exposition (PrEP) doivent être accessibles à toutes les femmes et les filles qui en ont besoin. L’intégration du dépistage et du traitement du VIH dans les services de santé sexuelle et reproductive est essentielle pour renforcer la riposte.
En second, lutter contre les violences faites aux femmes : la violence basée sur le genre, y compris les mariages précoces et forcés, est une des causes majeures de l’exposition des jeunes filles au VIH. Il est urgent de renforcer les lois et les mécanismes de protection pour garantir la sécurité et les droits des femmes et des filles.
Tertio, il s’agit d’investir dans l’éducation et l’autonomisation : en Afrique de l’ouest et du centre, des millions de filles sont déscolarisées, limitant ainsi leurs opportunités d’autonomie et augmentant leur vulnérabilité face au VIH. Un accès équitable à une éducation complète sur la sexualité et les droits des femmes est essentiel pour leur permettre de prendre en main leur santé et leur avenir.
Le quatrième point permettra de soutenir le leadership féminin : les femmes vivant avec le VIH doivent être au centre des décisions qui les concernent. Leur voix, leur expérience et leur résilience sont indispensables pour une réponse efficace et inclusive.
Enfin, il faut mobiliser des ressources dans le but de maintenir les acquis en matière de prévention et de traitement du VIH. La situation actuelle du financement de la santé appelle à plus de progrès dans le financement domestique pour la lutte contre le VHI en général et la féminisation du VIH en particulier.
« Ce 8 mars, engageons-nous à renforcer la lutte contre le VIH/SIDA en Afrique de l’ouest et du centre. Pour toutes les femmes et les filles sur les point particuliers des droits, égalité et autonomisation. L’égalité ne sera réelle que lorsque la santé et les droits de toutes seront une priorité absolue », conclu la note conjointe de ces deux organismes.
(AIP)
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