Abidjan, 10 mars 2025 (AIP)- Le ministre de l’Intérieur du Gabon, Hermann Immongault, a annoncé dimanche 9 mars, que quatre candidats seulement sur les 23, sont aptes à participer au prochain scrutin présidentiel du 12 avril et 19 autres recalés qui ont tout de même 72 heures pour faire appel auprès de la Cour constitutionnelle, rapporte les médias internationaux.
Parmi les quatre noms retenus pour l’élection présidentielle d’avril, il y a notamment ceux de Brice Clotaire Oligui Nguema (le président de la Transition et auteur du coup d’Etat contre Ali Bongo), Alain-Claude Bilie By Nze (le dernier Premier ministre d’Ali Bongo), le médecin Stéphane Germain Iloko (un ancien cadre du PDG), et Joseph Lapensée Essigone (juriste, et inspecteur des impôts). Ces quatre candidats retenus se présentent en indépendants.
Le syndicaliste Jean-Rémy Yama, grande figure de la société civile, est lui recalé. La raison est qu’il ne dispose pas du certificat de naissance de son père. « C’est une mascarade très triste. Mon père est né en 1920, au moment où le Gabon, administrativement, n’existait pas. Sur mon acte de naissance, mon père et ma mère sont Gabonais », a-t-il précisé. « Je vais saisir la Cour constitutionnelle et si elle persiste dans cette mascarade, je ferai du 12 avril une journée +Gabon mort+ », a-t-il prévenu.
Recalés également, Pierre Claver Maganga Moussavou, l’ancien vice-président âgé de 72 ans, alors que la Constitution a introduit une limite d’âge à 70 ans pour se porter candidat, ainsi que Marlène Essola Effoutamane, l’une des trois femmes à avoir déposé un dossier pour la présidentielle.
Elle a dénoncé le rejet de sa candidature par « une Constitution et un code électoral taillés sur mesure pour le président de la Transition. En outre, le processus est précipité et l’administration est incapable de fournir à temps aux candidats les documents exigés ».
Un autre candidat écarté, Alain Simplice Boungoueré, affirme quant à lui, que son dossier est complet et demande qu’on lui précise les raisons de cette décision, afin de pouvoir la contester devant la Cour constitutionnelle.
(AIP)
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