Abidjan, 10 mars 2025 (AIP)-Les acteurs de la société civile ont proposé la valorisation du matrimoine et la promotion de la masculinité positive pour une meilleure inclusion des femmes dans la prise de décision.
Ces recommandations ont été formulées lors d’un panel de réflexion organisé par la commission femme d’Amnesty International Côte d’Ivoire, samedi 8 mars 2025, à Abidjan, en marge de la Journée internationale des droits de la femme.
Le matrimoine, concept encore peu intégré dans les politiques publiques en Côte d’Ivoire, désigne l’héritage culturel, historique et matériel transmis par les femmes. Selon Nesmon de Laure, présidente de l’ONG “Opinion Éclairée”, sa mise en avant permettrait de déconstruire les mythes patriarcaux qui freinent l’engagement féminin dans les espaces de pouvoir.
« Nous devons reconnaître l’apport des femmes dans l’histoire et réhabiliter leur rôle dans la société. La prise en compte du matrimoine est essentielle pour rééquilibrer le récit collectif et ouvrir la voie à une participation massive des femmes aux décisions publiques », a-t-elle souligné.
Par ailleurs, la masculinité positive a été présentée comme un levier stratégique pour déconstruire les normes de genre oppressives et favoriser l’implication des hommes dans la promotion de l’égalité. Le président du Réseau des hommes engagés pour l’égalité des genres en Côte d’Ivoire (RHEEG-CI) et expert en genre et équité, Ghislain Coulibaly, a insisté sur l’importance d’une mobilisation masculine active contre les discriminations.
« Nous devons sortir du déni et reconnaître que les inégalités hommes-femmes sont un enjeu majeur, y compris en Côte d’Ivoire. Promouvoir la masculinité positive, c’est s’engager contre les violences basées sur le genre et pour l’équité dans tous les domaines de la société », a-t-il déclaré.
Les participants ont plaidé pour l’intégration de ces concepts dans les politiques éducatives et institutionnelles afin de favoriser un changement durable. « La reconnaissance du matrimoine et la masculinité positive ne sont pas des revendications isolées, mais des impératifs pour une société plus juste et inclusive », a conclu M. de Laure.
(AIP)
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