Abidjan, 11 mars 2025 (AIP) – Des acteurs engagés dans la lutte contre l’insécurité maritime sont réunis en atelier à Abidjan, afin de renforcer leurs compétences juridiques et opérationnelles pour combattre plus efficacement le trafic illicite de drogue.
Cet atelier s’appuie notamment sur les enseignements tirés de l’affaire du navire Najlan, intercepté le 21 mars 2021 avec six tonnes de cocaïne à son bord. Un cas emblématique de la coopération régionale et internationale dans la lutte contre le narcotrafic maritime.
Durant deux jours, les participants analyseront le cadre législatif national et international relatif au trafic de stupéfiants par voie maritime. Ils se pencheront également sur les motivations et les conséquences du procès intenté par la Côte d’Ivoire contre l’équipage du Najlan, ainsi que sur les moyens d’améliorer les mécanismes de coopération entre la Côte d’Ivoire et ses partenaires internationaux.
Lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier, mardi 11 mars 2025, le secrétaire d’État du Comité interministériel de l’action de l’État en mer (SEPCIM-AEM), Fofana Abroulaye, a appelé à une action collective, soulignant l’importance des mécanismes de coopération internationale, du partage d’informations et de la mise en place d’une surveillance maritime efficace.
« Il est essentiel que les travaux que nous menons aujourd’hui aboutissent à des recommandations concrètes et à des actions qui marqueront un tournant décisif dans la protection de notre espace maritime », a-t-il déclaré, en présence du coordonnateur régional du Programme mondial de lutte contre la criminalité maritime de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC-GMCP), Abbas Daher.
Représentant le Garde des sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’homme, le conseiller technique, Koffi Joachim a salué le travail « remarquable » accompli par le SEPCIM-AEM pour assurer la sécurité maritime. Il s’est dit convaincu que les propositions issues des échanges permettront de renforcer la lutte commune contre le trafic de drogue par voie maritime.
La Marine nationale française, acteur clé de cette coopération, représentée par Jean-François Querat, préfet maritime de Brest, a partagé des données significatives sur les saisies réalisées ces dernières années.
En 2022, quelque 28,7 tonnes de drogues ont été interceptées dont 6,3 tonnes au large de l’Afrique. En 2023, ce sont 19,9 tonnes de produits illicites qui ont été saisies dont 13,2 tonnes au large du continent africain. Enfin, en 2024, les navires militaires français ont retiré du marché 47,8 tonnes de drogues, dont 11,6 tonnes au large de l’Afrique.
(AIP)
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