Abidjan, 12 mars 2025 (AIP)- Un atelier a ouvert ses portes mercredi 12 mars 2025 à Grand-Bassam afin de finaliser le document stratégique nationale de gouvernance de migration de la main d’œuvre (SNMMO) en Côte d’Ivoire et développer son plan d’action opérationnel.
Organisé par le ministère de l’Emploi et de la Protection sociale à travers la Direction générale de l’Emploi et avec l’appui des partenaires techniques et financiers comme l’Organisation internationale du travail (OIT), l’objectif est de valider un document national de référence qui s’intègre aux grandes orientations du Plan national de développement (PND) de la Politique nationale de l’emploi, des plans stratégiques des ministères et institutions concernées.
Le directeur l’observatoire de l’emploi et de métier, Ouattara Kolo a indiqué que les flux migratoires sont intrinsèquement liés au marché du travail tant au niveau de l’offre de la main-d’œuvre que des conditions de travail. Et la Côte d’Ivoire, étant un carrefour important et un pôle d’attraction pour les migrants, les mouvements vers la Côte d’Ivoire sont motivés par la recherche d’opportunités économiques>.
Il a ajouté que les migrants occupent des travaux dans le secteur informel qui représentent environ 95% des emplois caractérisés par la précarité. Aussi, il s’avère important de doter la Côte d’Ivoire d’instrument de gestion de la main-d’œuvre qui mettra en place un système intégré de gestion des travailleurs et travailleuses migrants.
Pour lui, ce document permettra une gestion cohérente, efficace et intégrer pour encadrer la main-d’œuvre afin de maximiser les avantages offrant des conditions de travail adéquates aux migrant.
Le représentant de la directrice du Bureau pays de l’OIT, Kagabo Jean-Marie a a fait savoir que l’OIT s’engage à promouvoir une gouvernance des migrations de main-d’œuvre juste, éthique et efficace qui protège les droits des travailleurs migrants et assure l’accès à des opportunités de travail décent pour tous.
Poursuivant, il a assuré que la migration de main-d’œuvre bien maîtrisée peut impacter significativement le développement socioéconomique des pays d’origine, de transit et de destination. Il a révélé que la Côte d’Ivoire qui accueille une importante communauté de travailleurs migrants, joue un rôle central dans la sous-région en matière de mobilité de la main-d’œuvre.
Aussi, l’élaboration de cette stratégie nationale est une initiative clé qui “vise à structurer un cadre cohérent et durable pour une migration de main-d’œuvre équitable, sécurisée et bénéfique tant pour l’économie nationale que pour les travailleurs migrants”, a-t-il expliqué.
Quant au représentant du ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Dogbo Franck, il a souligné que la question de l’emploi constitue un défi qui nécessite une synergie d’action de tous les acteurs concernés.
Il a salué l’élaboration de cette stratégie nationale qui sera un instrument indispensable dans la gestion de la migration de la main-d’œuvre avec plus de cohérence au niveau institutionnel et réglementaires afin de faciliter la coopération sous-régionale et internationale pour une gouvernance coordonnée de migration de main-d’œuvre.
L’objectif est de valider un document national de référence qui s’intègre aux grandes orientations du Plan National de Développement (PND), de la Politique nationale de l’emploi (PNE), des plans stratégiques des ministères et institutions concernées, ainsi que du Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable (CCDD, 2026-2030).
Cette stratégie nationale proposera une vision globale et des objectifs spécifiques, en réponse aux défis de gouvernance de la migration de main-d’œuvre et de protection des travailleurs migrants en Côte d’Ivoire.
Dans ce cadre, et sous la coordination de la Direction générale de l’emploi (DGE), une approche participative et tripartite a été adoptée, conformément au “Guide pratique pour la conception de politique de migration de main-d’œuvre” de l’OIT. Des consultations élargies ont été menées avec les partenaires sociaux et une analyse situationnelle a permis d’identifier les priorités d’intervention et de formuler des recommandations concrètes et adaptées.
Le deuxième, consacré à l’élaboration d’une stratégie nationale de migration de la main-d’œuvre, fait l’objet du présent atelier, prévu pour s’achever le vendredi 14 mars 2025.
(AIP)
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