Grand-Bassam, 14 mars 2025 (AIP) – Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a organisé, mardi 11 mars 2025 à Grand-Bassam, un atelier de sensibilisation à l’intention des Forces de défense et de sécurité (FDS) ainsi que des leaders communautaires sur le droit de circulation des personnes migrantes et sur l’approche basée sur le genre dans le contexte migratoire, notamment la lutte contre le trafic de migrants.
L’objectif de cette initiative était de renforcer la compréhension et l’adhésion des participants aux principes de la libre circulation des migrants, en conformité avec les cadres juridiques internationaux. Durant deux jours d’échanges, il a été question d’outiller les FDS, ainsi que les leaders communautaires, afin de garantir le respect des droits des migrants et d’assurer leur protection.
Selon la responsable nationale des projets au Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH), Kouamé Sylvie, la Côte d’Ivoire, depuis son accession à l’indépendance, s’est imposée comme une destination “attractive” pour les ressortissants des pays de la sous-région.
Elle est à la fois un pays de départ, de transit et d’accueil. Le Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2021 révèle que la population non ivoirienne résidant en Côte d’Ivoire s’élève à 6 435 835 personnes, tandis que 1,2 million d’Ivoiriens vivent à l’étranger.
Mme Kouamé a souligné que, face à ces réalités, le CNDH entend pleinement jouer son rôle dans la gestion des questions migratoires. Elle a insisté sur l’importance de la collaboration entre les FDS, les leaders communautaires, les partenaires techniques et financiers ainsi que les organisations de la société civile pour relever les défis liés à la liberté de circulation des personnes migrantes.
Pour sa part le directeur des programmes et des études au CNDH, Yapi Léonce , a rappelé que la migration est une réalité humaine millénaire et un moteur de développement économique, social et culturel. Cependant, elle demeure confrontée à de nombreux défis qui exigent des réponses adaptées.
Il a mis l’accent sur la nécessité pour les FDS, ainsi que pour les leaders communautaires et les migrants eux-mêmes, de disposer des outils nécessaires pour garantir le respect des droits des migrants et renforcer leur protection.
M. Yapi a conclu en insistant sur le fait que cet atelier constitue une opportunité précieuse pour approfondir les connaissances, partager les bonnes pratiques et renforcer l’engagement collectif en faveur des droits des personnes migrantes, afin d’assurer une gestion plus humaine et efficace des flux migratoires.
Créé par la Loi n°2018-900 du 30 Novembre 2018, le CNDH est une Autorité administrative indépendante (AAI) qui exerce des fonctions de conseil, mène des consultations, conduit des missions d’évaluation et fait des propositions au Gouvernement et à toutes autres autorités compétentes et ce, dans le cadre de la promotion, la protection et la défense des Droits de l’Homme sur le territoire national.
(AIP)
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