Bouna, 15 mars 2025 (AIP)–Le magistrat à la cour d’appel de Daloa et expert national des questions de traite de personnes, Ettien Tiémélé, a souligné que la justice reste déterminée à sanctionner les trafiquants de ce fléau qui demeure une réalité en Côte d’Ivoire, au regard de nombreuses victimes enregistrées.
S’exprimant jeudi 13 mars 2025 à Bouna en marge d’une formation dispensée aux membres de la cellule régionale de lutte contre la traite des personnes du Bounkani, M. Tiémélé a dénoncé l’attitude de certains individus qui cherchent à s’enrichir en faisant de l’être humain une marchandise.
« Il est inadmissible que des personnes exploitent la détresse d’autrui pour des gains financiers. La justice continue de jouer son rôle en infligeant des peines sévères aux coupables », a-t-il déclaré soulignant que plusieurs trafiquants ont été condamnés à des peines allant jusqu’à vingt ans de prison.
M. Tiémélé a exhorté la population à jouer un rôle actif dans la lutte contre cette pratique en dénonçant tout cas suspect aux autorités compétentes. Il a insisté sur la nécessité d’une vigilance accrue et d’une collaboration citoyenne pour freiner ce crime et sauver des vies.

Ancien procureur dans la région du Bounkani, une zone frontalière où il a contribué à la baisse du taux de criminalité, le magistrat continue d’apporter son expertise à travers des formations, conférences et actions de sensibilisation. Il a réitéré l’engagement de la justice ivoirienne à intensifier la lutte contre la traite des personnes avec à l’appui, des sanctions exemplaires contre les trafiquants.
La traite des personnes est une violation des droits humains qui consiste à recruter, transporter, héberger ou recevoir des individus par le biais de la menace, de la contrainte, de la tromperie ou d’autres moyens coercitifs dans le but de les exploiter. Cette exploitation peut inclure le travail forcé, l’esclavage, la servitude domestique, l’exploitation sexuelle ou encore le prélèvement d’organes.
(AIP)
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