Sassandra, 18 mars 2025 (AIP) – Les productrices de vivriers et les mareyeuses de Sassandra, confrontées à des difficultés freinant la rentabilité de leurs activités, appellent à un appui de l’État pour renforcer leur autonomisation économique.
Lors d’un échange avec l’AIP, des responsables d’associations féminines, Mme Koué Solé et Gisèle De Biallet Henriette, ont évoqué l’usage d’outils rudimentaires, la difficulté d’accès à la main-d’œuvre, la cherté des intrants agricoles et les coûts élevés du transport des récoltes comme des obstacles majeurs.
Les transformatrices de manioc, produit largement consommé, font face à des pénuries qui les obligent à s’approvisionner sur de longues distances, souvent à bord de véhicules vétustes ou de tricycles, augmentant les risques d’accidents.
Selon elles, la rareté des denrées de première nécessité sur le marché local découle des difficultés de production et des coûts élevés du transport. Les conducteurs de tricycles, souvent sollicités, justifient leurs tarifs par l’état dégradé des routes rurales, qui endommage régulièrement leurs engins.
Dans le secteur de la pêche, les commerçantes dénoncent la concurrence des épouses de pêcheurs de Sassandra, rendant plus difficile l’écoulement de leurs produits.
Les femmes des filières vivrières et halieutiques demandent une meilleure structuration de leurs secteurs et un soutien financier et matériel, notamment à travers le Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire (FACI).
(AIP)
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