Dimbokro, 18 mars 2025 (AIP) – Le ‘’projet de recherche-action sur le développement de l’environnement lettré au profit des sortants des programmes d’alphabétisation’’ a été lancé pour la commune de Dimbokro lors d’une rencontre qui a eu lieu, lundi 17 mars 2025, dans la salle des mariages de la mairie.
« Ce programme va aider ces personnes à consolider leurs acquis et à travailler autour des livres et des supports écrits (…) pour leur permettre d’être autonomes et contribuer au développement de la Côte d’Ivoire », a déclaré la directrice de la Coordination et du suivi des programmes d’alphabétisation (DCSPA), Kouassi Yvette, lors de cette cérémonie qui a réuni une centaine d’apprenants.
Mené en collaboration avec les directions du sous-secteur de l’alphabétisation, la Commission nationale ivoirienne pour l’UNESCO (CNI -UNESCO), l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire (UVCI) ainsi que les services socioculturels de certaines mairies, avec l’appui matériel de la Direction de la pédagogie et de la formation continue, la DPFC, ledit projet se déroulera dans les municipalités admises comme ‘’villes apprenantes’’ de l’UNESCO, à savoir Bouaké et Gagnoa, ainsi que dans celles qui manifestent le désir de postuler, c’est-à-dire Boundiali, Korhogo et Dimbokro.
« Depuis que j’apprends à lire et à écrire, ma vie a beaucoup changé parce qu’il y a certaines choses que je peux faire moi-même maintenant sans demander l’aide de quelqu’un d’autre », s’est exprimé Traoré Mamadou, inscrit au niveau 3 de l’alphabétisation, à la suite de l’apprenante de niveau 1, Békoin Ahou Adéline, pour qui l’alphabétisation est ‘’une bonne chose à encourager car elle permet d’être indépendante’’.
L’objectif général de l’environnement lettré est de mettre en place des mécanismes, outils et pratiques durables de développement de l’environnement lettré dans les municipalités cibles.
Plus spécifiquement, il s’agira, entre autres, de susciter l’ouverture de classes ou centres de post-alphabétisation, de créer des groupes d’études constitués de néo-lettrés, de favoriser l’accès au matériel de lecture et d’information écrite ayant un intérêt immédiat pour les néo-lettrés, d’instaurer des activités motivantes s’appuyant sur les pratiques régulières de la communication écrite chez les néo-lettrés et d’amener les mairies et institutions de développement à programmer des formations prenant en compte les personnes néo-lettrés et les personnes faiblement lettrées.
En Côte d’Ivoire, l’analphabétisme et le faible niveau en littérature est un défi majeur qui concerne près de 47% de la population dont 2/3 sont des femmes avec une disparité accentuée en milieu rural.
(AIP)
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