San Pedro, 19 mars 2025 (AIP) – Des responsables d’organisations non étatiques de San Pedro ont formulé des recommandations visant à lutter contre la cherté de la vie en Côte d’Ivoire, lors d’une rencontre organisée à l’occasion de la 42e Journée mondiale des droits des consommateurs (JMDC).
Le président du Groupement des consommateurs et usagers de San Pedro (GCUSP), Nomel Firmin, a indiqué qu’en s’unissant et se mobilisant, les consommateurs seraient plus forts pour défendre leurs droits et pourraient influencer les décisions des pouvoirs publics.
Il a précisé que son organisation reçoit régulièrement des plaintes concernant la cherté de la vie, notamment en ce qui concerne les prix des loyers, du transport et des denrées alimentaires. Il a également mené des actions pour résoudre de nombreuses situations, telles que des problèmes liés aux factures d’électricité.
Le président du conseil d’administration du Centre régional d’appui à la société civile (CRASC) – Sud, Seydou Camara, a recommandé, pour sa part, que toutes les organisations de la société civile s’engagent dans un plaidoyer en faveur de la transparence dans la fixation des prix, tant auprès des gouvernants que des industriels et des commerçants. « S’il y a transparence dans la fixation des prix, je pense que cette problématique de la cherté va changer », a-t-il affirmé.
Le secrétaire général de la Fédération nationale des acteurs du commerce de Côte d’Ivoire (FENACCI), Konaté Lassina, a rejeté les accusations selon lesquelles les commerçants détaillants seraient responsables de la cherté de la vie en ne respectant pas les prix plafonnés par l’État ou en augmentant abusivement les prix des produits vendus aux consommateurs.
Selon lui, le problème réside dans les faux frais qui viennent alourdir les prix des produits dans la chaîne de valeur, depuis la production jusqu’au consommateur final, en raison de l’absence de services étatiques chargés d’empêcher ce phénomène sur le terrain. Il a appelé tous les acteurs à revoir leurs pratiques.

Le panel des chefs de services publics, initié par le GCUSP en collaboration avec le Conseil national de lutte contre la vie chère, visait à sensibiliser et à informer les consommateurs sur leurs droits ainsi que sur les mesures gouvernementales prises en leur faveur.
L’objectif était également de recueillir les préoccupations et suggestions des populations pour les transmettre aux décideurs, et de renforcer l’engagement des autorités locales et nationales dans la lutte contre la cherté de la vie.
Le président du GCUSP a exhorté les populations à faire bon usage des informations partagées lors de la rencontre, notamment sur le plafonnement des prix des produits de première nécessité, afin de réagir en conséquence.
(AIP)
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