Abidjan, 19 mars 2025 (AIP)- Le directeur des ressources humaines et de la formation au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Dr Atta Kouamé François, représentant le ministre d’Etat Kobenan Kouassi Adjoumani, a affirmé mercredi 19 mars 2025 à Abidjan Cocody, que l’agroécologie est une solution incontournable pour la durabilité de la cacaoculture.
« Face à des défis majeurs tels que la pression sur les terres agricoles, le changement climatique et la dégradation des sols, l’agroécologie s’impose comme une alternative essentielle conciliant production agricole, préservation des écosystèmes et amélioration des conditions de vie des producteurs. L’adoption des pratiques agroécologiques dans la culture du cacao représente une opportunité pour garantir la durabilité de la production », a déclaré Dr Atta lors de l’atelier de renforcement des capacités des coopératives agricoles sur la promotion et le développement de pratiques agroécologiques dans la cacaoculture en Côte d’Ivoire (CACAOECO).
Selon lui, ces pratiques incluent la diversification des cultures, la gestion intégrée de la fertilité des sols, l’utilisation d’engrais biologiques, la lutte biologique contre les ravageurs et la préservation de la biodiversité. Il a rappelé que le gouvernement ivoirien, sous la vision du président de la République, Alassane Ouattara, a inscrit la transformation durable de l’agriculture au cœur de ses priorités. En ce sens, il soutient activement les initiatives de reforestation et d’agroforesterie, notamment le programme de contribution à la reforestation lancé en 2019 et la stratégie nationale de plantation de 100 millions d’arbres d’ici 2035.
Le Conseil du Café-Cacao, dans cette dynamique, a déjà identifié 2 500 coopératives et 1,1 million de producteurs pour la mise en œuvre de la politique du “cacao ami de la forêt”. Dr Atta a salué les efforts conjoints des acteurs institutionnels, des organisations de producteurs, des sociétés civiles et des partenaires techniques et financiers ayant permis la concrétisation de ces projets ambitieux.
“La réussite de cette initiative repose sur notre engagement collectif à promouvoir des pratiques agricoles respectueuses de notre environnement et bénéfiques pour les générations futures”, a-t-il conclu, tout en invitant l’ENADES-Formation à présenter son projet au ministère pour un meilleur accompagnement. Il a réaffirmé l’engagement de son ministère à soutenir toutes les actions visant à faire de l’agriculture ivoirienne un modèle de durabilité et de prospérité.
Le directeur des programmes à INADES-Formation, Kouamé Alphonse, a précisé que le projet CACAOECO, principalement financé par l’Agence française de développement (AFD), a été mis en place en partenariat avec INADES Formation. Ce projet couvre trois zones stratégiques : Azopé, Divo et San-Pédro, et s’inscrit dans une dynamique mondiale.
Selon les statistiques, il représente 40% des recettes d’exportation dont environ 20 % pour les matières premières, et concerne directement deux millions de producteurs ainsi que huit millions de personnes.
Le projet CACAOECO vise à promouvoir des pratiques agroécologiques afin de lutter contre la baisse de fertilité des sols, la déforestation et la faible productivité. Le projet met l’accent sur le renforcement des capacités des acteurs, l’intégration de pratiques durables au sein des coopératives, la mise en place de biofabriques et le développement de l’agroforesterie.
L’atelier réunit l’équipe du projet, les responsables des structures de mise en œuvre, les partenaires techniques et financiers, ainsi que les représentants des ministères de l’Agriculture et de l’Environnement. Y participent également les organismes de certification, les organisations de producteurs de cacao biologique, les ONG engagées dans la cacaoculture durable et les prestataires techniques.
(AIP)
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