San Pedro, 21 mars 2025 (AIP) – Le secrétaire général de la Fédération nationale des acteurs du commerce de Côte d’Ivoire (FENACCI) et président du Conseil ivoirien des commerçants, Konaté Lassina, a rejeté les accusations selon lesquelles les commerçants détaillants seraient responsables de la cherté de la vie en ne respectant pas les prix plafonnés par l’État ou en augmentant abusivement les prix des produits vendus aux consommateurs.
M. Konaté a formulé cette remarque lors d’une rencontre d’échange organisée dans le cadre de la 42e Journée mondiale des droits des consommateurs (JMDC). Il a indiqué que le problème réside dans les frais supplémentaires qui viennent alourdir les prix des produits dans la chaîne de valeur, depuis la production jusqu’au consommateur final, en raison de l’absence de services étatiques chargés d’empêcher ce phénomène sur le terrain. Il a appelé tous les acteurs à revoir leurs pratiques.
Il a expliqué que le commerçant n’a aucun intérêt à ajouter une grande marge bénéficiaire, car cela nuirait à l’écoulement rapide de ses marchandises et empêcherait d’atteindre le bénéfice escompté.
Le secrétaire général de la FENACCI a exprimé son accord concernant le plafonnement des prix pour atténuer la cherté de la vie, mais a désapprouvé certains comportements d’agents de l’administration qui s’écartent du cadre juridique au détriment des commerçants.
Le président du conseil d’administration du Centre régional d’appui à la société civile (CRASC) – Sud, Seydou Camara, a également dénoncé les frais supplémentaires qui alourdissent les prix de cession des produits au consommateur final. Il a recommandé que toutes les organisations de la société civile s’engagent dans un plaidoyer en faveur de la transparence dans la fixation des prix, tant auprès des gouvernants que des industriels et des commerçants, afin de résoudre la problématique de la cherté de la vie en Côte d’Ivoire.
Initié par le Groupement des consommateurs et usagers de San Pedro (GCUSP) en collaboration avec le Conseil national de lutte contre la vie chère, la rencontre d’échange entre les consommateurs et les pouvoirs publics a porté sur “Les mesures gouvernementales de protection des consommateurs face à la cherté de la vie”. Elle visait à sensibiliser et à informer les consommateurs sur leurs droits, ainsi que sur les mesures gouvernementales prises en leur faveur.
L’objectif était également de recueillir les préoccupations et suggestions des populations pour les transmettre aux décideurs, tout en renforçant l’engagement des autorités locales et nationales dans la lutte contre la cherté de la vie.
(AIP)
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