Abidjan, 20 mars 2025 (AIP) – Un consortium d’organisations de défense des droits des femmes et de promotion de l’égalité des genres salue les avancées de la Côte d’Ivoire en faveur des droits de la femme, de leur autonomisation malgré quelques défis encore à relever.
Ce consortium a initié mercredi 19 mars 2025, une table ronde suivie d’un dialogue intergénérationnel à l’Institut Universitaire d’Abidjan (IUA), sous le thème « Héritage de Beijing et progrès actuels ».
Cette initiative est portée par le Centre féminin pour la démocratie et les droits humains en Côte d’Ivoire (CEF-CI), Génération femme du 3ᵉ Millénaire (GFM3), le Réseau ivoirien pour la défense des droits de l’enfant et de la femme (RIDDEF), LeadAfricaines, l’Association ivoirienne pour le bien-être familial (AIBEF) et Wildaf-CI, avec le soutien de Carrefour International et de solidarité union coopération (SUCO).
Cette activité s’inscrit dans le cadre des activités commémoratives de la Journée internationale des droits des femmes, célébrée chaque année le 8 mars.
Selon la représentante du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, par ailleurs sous-directrice de l’encadrement féminin de la direction de l ‘autonomisation économique de la femme, Diomandé Lydie, grâce aux engagements pris dans le cadre du programme d’action de Beijing, la Côte d’Ivoire a enregistré des progrès significatifs en faveur des droits des femmes. Ainsi plusieurs initiatives gouvernementales visant à renforcer l’autonomisation économique et sociale des femmes ont été prises.
Elle a notamment cité les réformes en faveur de l’égalité salariale, la mise en place d’un guichet unique pour le financement des petite et moyennes entreprises (PME) dirigées par des femmes, ainsi que des projets structurants tels que le fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI) initié par la première dame Dominique Ouattara, les usines des femmes de Côte d’Ivoire et les maisons digitales, qui ont permis à plusieurs entrepreneures d’accéder à des financements.
Cependant, malgré ces avancées, des défis subsistent, en particulier dans le domaine de l’éducation des jeunes filles.
Intervenant sur cette question, la présidente du CEF-CI, Koné Julie, a insisté sur la nécessité d’intensifier les efforts pour garantir un accès équitable à l’éducation. « Investir dans l’éducation des jeunes filles, c’est investir dans l’avenir. C’est un engagement collectif que nous devons prendre pour briser le cycle de la pauvreté et accélérer l’égalité des sexes », a-t-elle déclaré.
Elle a également souligné que, bien que des progrès aient été réalisés en matière de scolarisation des filles, de nombreux défis persistent, notamment les inégalités d’accès aux ressources éducatives et la persistance des stéréotypes de genre.
Le dialogue intergénérationnel organisé à la suite de la table ronde a permis aux jeunes leaders d’exprimer leurs attentes et propositions pour un avenir plus inclusif. Un plaidoyer pour davantage de représentation des femmes dans les sphères décisionnelles a été formulé autant qu’un appel à une mobilisation collective pour lutter contre les inégalités persistantes, a été lancé.
La quatrième Conférence mondiale sur les femmes à Beijing, en Chine, a été la plus importante des quatre conférences sur les femmes organisées entre 1975 et 1995, parce qu’elle s’appuie sur les accords politiques conclus lors des trois précédentes conférences mondiales sur les femmes.
La conférence a marqué un tournant important dans le programme mondial pour l’égalité des sexes. La Déclaration et le Programme d’action de Beijing, adoptés à l’unanimité par 189 pays, forment un programme pour l’autonomisation des femmes considéré comme le principal document de politique mondiale en matière d’égalité des sexes.
(AIP)
tad/zaar