Gagnoa, 20 mars 2025 (AIP)- La présidente-fondatrice de l’ONG TCHELE’O (qui signifie l’étoile qui brille en langue locale Bété), Cyrielle Koné Obré Djibo, a mercredi 19 mars 2025, lors d’une cérémonie à la mairie de Ouragahio (17 km de Gagnoa), accompagné solennellement dans la culture du manioc, plus de 400 femmes du Grand Ouragahio compose des quatre sous-préfectures de Ouragahio-Bayota-Yopohué et Dahiépa Kéhi.
Cet accompagnement a été marqué par la remise symbolique d’un chèque de 250 000 FCFA par Mme Djibo, à chacune des présidentes de fédération des associations féminines de chacune des quatre sous-préfectures qui composent le ‘Grand Ouragahio’, soit un total d’un million FCFA.
« A peu près 400 femmes sur la durée », a indiqué la présidente, qui a expliqué que le projet démarre avec cinq ha, pour six à huit femmes qui travaillent sur un ha. Cela donne environ 40 femmes pour les cinq ha et par sous-préfecture, soit 160 femmes en emplois directs et 100 emplois indirects, pour l’ensemble des quatre sous-préfectures, a-t-elle soutenu.

Justifiant le choix du manioc, Cyrielle Koné Obré a rappelé que les produits consommables dérivés de la culture de ce tubercule sont nombreux et divers, y compris la feuille de manioc. Il correspond aussi, selon elle, à l’alimentation des populations locales et de nombreuses régions de la Côte d’Ivoire et de l’étranger.
Sur le terrain, un petit comité mis en place assurera le suivi du projet, avec la vérification des parcelles et l’authenticité des femmes qui y travaillent, avec à l’appui, une formation de renforcement des connaissances en culture du manioc. L’objectif, rappelle la présidente de l’ONG, est de s’assurer que les productions avancent sans difficultés majeures et cela, jusqu’à la récolte, afin de mieux coordonner l’organisation pour les débouchés de la production.
L’ONG TCHELE’O, qui œuvre pour l’autonomisation de la femme, avait déjà en 2023 initié le même projet avec le maïs, et uniquement pour les femmes de la sous-préfecture de Ouragahio.
« Malheureusement, nous avons constaté que cette culture demandait beaucoup plus de moyens en irrigation d’eau et avec le réchauffement climatique, ce n’était pas profitable pour les femmes, puisque la production était très difficile », a fait observer la donatrice.
Par ailleurs, elle a indiqué que la location des terres, combinée à l’achat de semences, ne permettait pas de rendre le projet solvable dans la durée.

« Aujourd’hui, tout ça est derrière nous », a déclaré la présidente fédérale des associations féminines de la sous-préfecture de Ouragahioa, Mme Boly Denise, au nom des bénéficiaires. Elle a assuré les autorités présents à la cérémonie, ainsi que la fondatrice de l’ONG qu’elles sont “massivement prêtes et heureuses”, déplorant avoir été victimes de nombreuses promesses jamais réalisées.
« Aujourd’hui, c’est clair et c’est palpable et les terres sont disponibles et réparties dans les 16 villages de la sous-préfecture de Ouragahio », a confirmé Boly Denise.
(AIP)
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