Bingerville, 25 mars 2025 (AIP) – La communauté villageoise d’Akandjé, conduite par son chef Djadja Djadja Emmanuel, a réclamé à l’État le paiement de la purge des droits coutumiers relatifs aux terres des villages de Djorogobité, lors d’une conférence de presse tenue vendredi 21 mars 2025 à Akandjé.
Le chef du village d’Akandjé a dénoncé une spoliation de leurs terres par les villageois de Djorogobité, expliquant que l’administration aurait érigé Djorogobité en village sans consultation préalable la chefferie d’Akandjé, affirmant n’avoir jamais donné son avis sur cette décision.
Le facilitateur foncier et ancien responsable des accords fonciers dans la région, Guidy Édouard, a rappelé que Akandjé avait, en 1930, concédé 1840 ha 40 ca de parcelle à l’administration coloniale pour la création de plantations industrielles, dans lesquelles les campements de Djorogobité avaient été installés. Un accord qui, selon lui, avait été validé à l’époque par les autorités d’Akandjé. Plus récemment, dans un jugement, le Conseil d’État a reconnu l’illégalité des lettres d’attribution accordées aux campements de Djorogobité pour leur érection en village.
Face à cette situation et à l’urbanisation galopante de Djorogobité, la communauté d’Akandjé ne revendique pas la propriété foncière, mais souhaite faire valoir ses droits d’usage coutumier, demandant ainsi à l’État de corriger ce qu’ils considèrent comme une erreur administrative et de rétablir l’équilibre sur les terres contestées.
(AIP)
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