Ferkessédougou, 27 mars 2025 (AIP)- Les femmes des villages du département de Ferkessédougou, exerçant, généralement, dans le domaine des produits vivriers et maraichers, communément appelées ” Tcheparleh” en langue locale ont émis mardi 25 mars 2025 le vœu de sortir de la précarité.
” Très tôt, tous les jeudis, jour de marché de Ferkessédougou, nous transportons nos produits sur des vélos de fortunes, du village jusqu’en ville, c’est très pénible ”, a fait savoir ont Yeo Aliman lors d’un micro trottoir mené, en présence.
Identifiables particulièrement par les gros sacs de produits vivriers, maraichers et parfois de charbon de bois sur leurs vélos, les ” Tcheparleh” se déplacent généralement en groupe pour plus de sécurité. Portant souvent les mêmes types d’habits, elles se faufilent entre les motos et les véhicules de la ville, frôlant parfois des accidents.
Des anciennes ” Tcheparleh”, âgées de plus de 50 ans, Silué Djata , Coulibaly Fatoumata et Yeo Guissongui estiment qu’il est temps que les structures étatiques leur viennent en aide pour les sortir de leurs difficultés.
” Nos maris s’occupent des cultures de rente et nous nous occupons de la culture du vivrier jusqu’à la vente pour assurer la popote et les dépenses quotidiennes de la famille. Il faut que l’État et toutes les bonnes volontés nous aident ” a souhaité Mme Silué.
En attendant des appuis, les ” Tcheparleh ” sont organisées dans leurs différents villages en groupe autour d’un système de tontine d’épargne de leurs revenus. Cela leur permet de remplacer au fur et à mesure leurs vélos par des motos à l’effet de faciliter leurs déplacements.
(AIP)
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