Yamoussoukro, 04 avr 2025 (AIP) – Les membres de l’Association nationale des producteurs de café-cacao de Côte d’Ivoire (ANAPROCI), réunis en assemblée générale extraordinaire le mercredi 2 avril 2025 à Yamoussoukro, ont exprimé leur désaccord avec le format choisi pour la mise en place de l’interprofession cacao (OIA-Cacao).
« Il y a un problème dans le mécanisme de fonctionnement choisi. L’OIA doit regrouper des acteurs essentiels, à savoir le collège des producteurs, le collège des exportateurs et le collège des transformateurs. Or, il existe des intérêts très divergents sur le fond, qui n’ont pas été pris en compte, qui n’ont pas été débattus », a affirmé le président de l’ANAPROCI, Kanga Koffi.
Il a estimé que même si l’organisation est créée, elle ne pourra pas impacter de façon significative, ni répondre aux attentes telles que voulues par les producteurs de Côte d’Ivoire.
M. Kanga a dénoncé la « trop grande présence de l’État » et a appelé à revoir le modèle pour le rendre plus proche des attentes réelles des producteurs qui doivent avoir la gouvernance de plein droit.
L’assemblée générale a également abordé plusieurs autres préoccupations chères aux membres. Ces points ont été récapitulés par le président Kanga Koffi.
Il s’agit notamment de l’absence de contrôle effectif des producteurs sur la gestion de la filière et la répartition inéquitable des revenus qu’elle génère, l’endettement grandissant des producteurs, aggravé par le coût des intrants agricoles nécessaires à l’entretien des plantations et au remboursement des prêts contractés, l’échec des réformes antérieures, faute de prise en compte des revendications des producteurs, et le non-respect par l’État de son engagement à garantir au moins 60% du prix CAF aux producteurs, comme prévu par la réforme de 2012.
(AIP)
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