Abidjan, 04 avr 2025 (AIP) – Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a été définitivement démis de ses fonctions, vendredi 4 avril, à la suite d’un arrêt unanime de la Cour constitutionnelle confirmant sa destitution votée par l’Assemblée nationale en décembre dernier.
Cette décision historique, très attendue, entraîne le départ immédiat du chef de l’État sud-coréen et l’organisation d’une élection présidentielle anticipée dans un délai de soixante jours. Le leader de l’opposition, Lee Jae-myung, est donné favori pour lui succéder.
Dans un arrêt lu pendant plus de vingt minutes par le président de la Cour, Moon Hyung-bae, les juges ont estimé que Yoon Suk-yeol avait violé de manière répétée la Constitution et les principes fondamentaux de l’État de droit. La tentative du président de proclamer la loi martiale et de mobiliser les forces de sécurité pour entraver les travaux de l’Assemblée nationale a été jugée comme une atteinte grave à la démocratie.
« Les actes inconstitutionnels et illégaux du défendeur trahissent la confiance du peuple et ne peuvent être tolérés dans un État démocratique », a affirmé la Cour. « Nous prononçons la décision suivante, avec l’accord unanime de tous les juges : nous destituons le président Yoon Suk-yeol. »
Dans un bref communiqué publié après l’annonce du verdict, Yoon Suk-yeol a exprimé son regret : « Je suis vraiment désolé et j’ai le cœur brisé de ne pas avoir pu répondre à vos attentes. » Il a également remercié ses soutiens « malgré ses nombreuses lacunes ». Son parti a, de son côté, déclaré qu’il acceptait solennellement la décision de la Cour.
Cette destitution marque un tournant majeur dans la vie politique sud-coréenne et ouvre une nouvelle période d’incertitude institutionnelle à la veille d’élections cruciales pour l’avenir du pays.
(AIP)
cmas