Gagnoa, 05 avr 2025 (AIP)- La ministre de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, Myss Belmonde Dogo, a invité vendredi 04 avril 2025 à Doukouyo (45 km de piste de Gagnoa), les populations, et avec à leur tête la chefferie du canton Bamo, à ne pas se sentir concernées par les palabres et batailles politiques.
« Ne faites pas attention à ce que vous voyez à la télévision et sur les réseaux sociaux. Ce se sont des palabres de politiciens », a insisté Mme la ministre, lors d’une cérémonie de cohésion sociale, de paix et de développement du canton Bamo, qu’elle a présidée à la place publique de Doukouyo.
Pour Dogo Belmonde, il faut que les populations locales arrivent à faire le distinguo entre « débats et conflits”. Si elle consent que lors des débats, les hommes politiques arrivent à tenir des « propos durs », les uns envers les autres, elle assure que tous se comportent à nouveau comme des frères et sœurs, une fois les échanges officiels clos.
« Mais c’est dommage », dit-elle, que les populations et encore plus, celles qui sont dans les zones rurales, ne comprennent pas toujours la philosophie de ces échanges, conduisant ainsi les querelles de réseaux sociaux dans les rues.
S’adressant à l’ensemble de la population, la ministre en charge de la Cohésion nationale a lancé un message de mise en garde en déclarant, à propos des événements à venir en 2025 — faisant allusion à l’élection présidentielle d’octobre — : « Je le dis et je le répète, ces querelles politiques ne vous concernent pas. »
Elle a exhorté les populations du canton Bamo, ainsi que celles de l’ensemble de la région du Gôh, à préserver le vivre-ensemble en continuant à cohabiter dans l’harmonie, qu’elles soient autochtones, allogènes ou allochtones.
Rappelant les violences qui ont émaillé la présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire et notamment dans la région du Gôh, la membre du gouvernement a salué la retenue qui avait été observée dans le canton Bamo, et qui a permis de préserver la paix et la cohésion. « J’insiste là-dessus. Que rien ne vienne perturber votre cohésion et votre paix », a-t-elle indiqué.
Elle a enjoint les chefs des cinq villages et 23 campements qui composent le canton Bamo, à ne permettre à aucun leader ou homme politique, de venir semer la division dans le Bamo, “au risque de voir la communauté aller à la dérive”, a-t-elle prevenu.
La visite dans le canton Bamo, était la première organisée officiellement par Mme la ministre dans cette partie du département de Gagnoa. Une localité non seulement éloignée du chef-lieu de département, mais en plus, difficile d’accès, du fait de l’état de la piste, a-t-elle reconnu.
(AIP)
dd/zaar