Abengourou, 07 avr 2025 (AIP) – Le préfet de région, préfet du département d’Abengourou, Kouadio Kouassi Eugène, a appelé lundi 7 avril 2025, les enseignants toujours absents dans les classes à ne pas radicaliser leur grève, soulignant que la discussion n’a pas été rompue par le gouvernement, qui a donné des gages pour la poursuite des négociations.
« Nous sommes pratiquement à un mois du début des examens à grand tirage et c’est une grève que nous ne souhaitons pas. Nous voulons donc encourager tous les enseignants, en tout cas ceux d’Abengourou, à reprendre effectivement le service », a déclaré M. Kouadio.
Le préfet a également conseillé aux enseignants de ne pas tenter la force avec l’État, mais de mener le combat en conciliant les deux objectifs.
Il a précisé que les préoccupations des grévistes étaient légitimes, comme celles de tous les fonctionnaires aspirant à de meilleures conditions de vie et de travail, mais qu’il faut pouvoir faire « l’arbitrage » entre ces exigences et celles de fonctionnement des services de l’État.
Ce lundi matin à Abengourou, les responsables administratifs et les élèves étaient présents dans les établissements secondaires et primaires, mais les professeurs étaient absents, persistants dans leur mouvement de grève. Une situation qui a contraint les élèves à rentrer chez eux.

Anne-Marie, élève en classe de quatrième au lycée moderne d’Abengourou, n’a pas pu suivre son cours de mathématiques prévu à 8h. « Nos professeurs ne sont pas là, nous attendons depuis deux heures et rien », a confié l’élève.
La situation était similaire au collège Nanan Boa Kouassi III, où des élèves de sixième, rassemblés sur le terrain de sport, se dirigeaient vers la sortie. Parmi eux, Mlle Aka N’Da, cartable en bandoulière, a expliqué que le professeur chargé du cours d’Éducation physique et sportive (EPS) était absent. Fatiguée d’attendre, elle et ses camarades ont décidé de retourner à leurs domiciles.
L’État, à travers le ministère de la Fonction publique, a lancé un appel « très ferme » à la reprise des cours ce lundi, dans un communiqué.
« Nous espérons fortement que les enseignants vont écouter cet appel, parce que l’étape suivante c’est la réquisition. Si la réquisition est prise, vous êtes obligés d’y obéir. Si vous ne vous conformez pas à cette réquisition, cela veut dire que vous avez choisi vous-même de vous retirer de la fonction publique », a rappelé l’autorité préfectorale, exprimant le souhait qu’on n’en arrive pas à cette situation.
Le préfet a également invité chacun à jouer un rôle de relais auprès des enseignants, en comptant notamment sur Sa Majesté le roi Nanan Boa Kouassi III, ainsi que sur les guides religieux, pour transmettre ce message et espérer que les cours reprennent afin de permettre à l’année scolaire de se terminer dans de bonnes conditions.
(AIP)
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