Doropo, 8 avr 2025 (AIP)-Le Forum de la société civile de Afrique de l’ouest (FOSCAO), a engagé la lutte contre le phénomène des enfants talibés à Doropo, en appelant, à la fin de ce problème pour des questions sécuritaires dans cette partie du Nord-Est ivoirien et lutter contre le désordre urbain, samedi 05 avril 2025, à la mosquée peuhl de Doropo.
Les talibés aussi appelés “Garibous” sont généralement des garçons âgés de 7 à 15 ans, issus de familles défavorisées, souvent rurales, et confiés par leurs parents à un maître coranique pour leur éducation religieuse.
Pour ces familles, généralement issues des pays voisins du Nord de la Côte d’Ivoire, l’école coranique est un passage important pour l’éducation religieuse des jeunes musulmans, explique -t-on.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet de renforcement de la gouvernance des zones Nord et Nord-Est de la Côte d’Ivoire. Ce projet est mis en œuvre le FOSCAO-CI, à travers le Comité de paix de Doropo, avec le soutien de l’ONG Open Société Africa. Elle vise à renforcer la résilience des populations face au phénomène des enfants talibés afin de réduire les vulnérabilités face à l’extrémisme violent, a fait savoir Alassane Bamba, secrétaire du comité de paix de Doropo.
Le secrétaire général de la préfecture, Kouadio Koffi, a indiqué cette pratique est déshonorante et ternit l’image de la religion et même celle des communautés qui s’y adonnent. Il a sollicité l’engagement et l’implication des maîtres coraniques, des guides religieux, des parents d’enfants pour éradiquer ce phénomène bien répandu dans la quasi totalité des villes du nord de la Côte d’Ivoire, depuis des décennies.
Au cours de cette rencontre, des échanges ont mis en lumière les efforts nécessaires pour résoudre ce problème complexe. Des solutions durables ont été également envisagées pour permettre d’assurer un avenir meilleur à ces enfants, notamment les initiatives visant à les intégrer dans le système éducatif formel, la formation aux métiers, entre autres.
La mendicité des enfants talibés n’est aucunement liée à des prescriptions religieuses de l’islam. Faute de moyens de subsistance, ces talibés cherchent leur pitance dans les rues afin de subvenir à leurs besoins, à ceux de son maître et de sa famille, a-t-on appris.
(AIP)
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