Abidjan, 09 avr 2025 (AIP)- La communauté rwandaise vivant en Côte d’Ivoire a commémoré, lundi 7 avril 2025, à Abidjan, le 31e anniversaire du génocide perpétré contre le peuple Tutsi en 1994 (Kwibuka 31), en appelant à la vigilance contre la haine.
Cette commémoration a été marquée par des témoignages poignants, des interpellations, le rituel de la bougie, ainsi que des messages de sensibilisation à la paix.
Les divers intervenants ont salué les efforts de reconstruction et de cohésion réalisés depuis l’arrivée au pouvoir du Président Paul Kagame.
La consule honoraire du Rwanda en Côte d’Ivoire, Maître Stéphane Richmond, déplorant les atrocités survenues en 1994, a exhorté ses compatriotes à l’unité afin de transcender toutes les divergences.
Elle a souligné qu’en dépit de l’horreur et de la douleur, le Rwanda a su se relever avec une résilience remarquable, choisissant la réconciliation plutôt que la haine, la reconstruction plutôt que la division, et l’espoir plutôt que le désespoir. “Ce modèle de résilience est une leçon pour le monde entier”, a-t-elle déclaré, appelant à lutter contre le négationnisme et les discours génocidaires de haine.
En tant que consule honoraire, elle s’est engagée à promouvoir la justice et à accompagner les survivants dans leur quête de dignité et de reconnaissance. “Nous devons également transmettre aux générations futures l’importance de la vigilance, du respect des droits humains et de la prévention des crimes contre l’humanité”, a-t-elle ajouté.
La coordinatrice résidente du système des Nations Unies en Côte d’Ivoire, Mme Hélène N’Garnim-Ganga, a appelé à tirer les leçons de ce sombre chapitre du génocide rwandais et à agir pour endiguer la propagation des discours haineux.
Elle a insisté sur la nécessité d’empêcher la désunion et le mécontentement de se transformer en violence, de faire respecter les droits humains et de garantir l’application du principe de responsabilité.
Mme N’Garnim-Ganga a prévenu qu’aujourd’hui, plus que jamais, dans un monde traversé par des conflits, des tensions identitaires et des crises humanitaires, il est impératif de promouvoir une culture de paix, de justice et de dignité humaine.
La coordinatrice résidente a assuré que le système des Nations Unies en Côte d’Ivoire, comme ailleurs, reste pleinement engagé aux côtés des gouvernements, de la société civile et surtout des jeunes pour bâtir des sociétés inclusives et résilientes.
Entre avril et juillet 1994, 800 000 Rwandais, hommes, femmes et enfants, principalement des Tutsis, ont été massacrés durant le génocide au Rwanda.
(AIP)
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