Abidjan, 10 avr 2025 (AIP) – Le premier Forum de coopération économique bilatérale entre la Côte d’Ivoire et l’Afrique centrale, réunissant les secteurs public et privé du mercredi 09 au vendredi 11 avril 2025 à Abidjan, ambitionne d’impulser une nouvelle dynamique de collaboration régionale dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Dans une atmosphère empreinte de volonté politique et d’ambitions partagées, l’ambassadrice du Cameroun en Côte d’Ivoire, Marie-Yvette Koloko, a salué « une initiative essentielle au renforcement de la coopération économique bilatérale entre la République du Cameroun et la République de Côte d’Ivoire et plus largement entre la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ». Elle a appelé à co-produire, co-investir et co-développer des solutions adaptées aux défis du continent.
À ses côtés, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire accrédité au Cameroun, en Centrafrique et au Tchad, Filbert Yao Kouassi, a insisté sur la nécessité d’un sursaut stratégique face aux crises mondiales. « La transformation locale de nos matières premières devient un levier majeur pour la croissance inclusive », a-t-il déclaré.
Le chef de la délégation centrafricaine, Dackpa Franklin-Melnick, a, pour sa part, plaidé pour une coopération économique interconnectée. « Nous n’avons plus le luxe d’avancer chacun dans son coin. Il est temps d’ouvrir de nouveaux corridors commerciaux et de conjuguer nos politiques publiques », a-t-il conseillé
Enfin, le ministre tchadien du Commerce et de l’Industrie, Guibolo Fangan Mathiew, a rappelé que « la ZLECAf représente une opportunité historique », soulignant l’importance de mécanismes de financement innovants et d’infrastructures modernes pour soutenir le secteur privé.
Le forum est soutenu par des stands pour la présentation et la vente des produits de ces pays partenaires. Selon la Banque mondiale, la ZLECAf pourrait permettre aux pays africains de faire sortir de l’extrême pauvreté 30 millions d’habitants et d’accroître le revenu de 68 millions d’autres personnes qui vivent avec moins de 5,50 dollars par jour. Sur les 450 milliards de dollars de gains potentiels, environ 300 milliards proviendraient des mesures de facilitation du commerce visant à lever les freins bureaucratiques et à simplifier les procédures douanières.
La mise en œuvre de la ZLECAf permettrait de mener à bien les réformes de fond nécessaires pour stimuler la croissance à long terme dans les pays africains, poursuit l’institution.
(AIP)
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