Abidjan, 13 avr 2025 (AIP) – Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba, a tenu, jeudi 10 avril 2025, une réunion de travail axée sur la question des taxes douanières américaines, avec les représentants du secteur privé ivoirien, à son cabinet situé au Plateau, selon un communiqué transmis à l’AIP.
Cette initiative s’inscrit dans la volonté du Gouvernement de privilégier les solutions concertées face aux défis économiques majeurs.
Les échanges ont particulièrement concerné les acteurs des filières du cacao, de l’hévéa et de la noix de cajou, qui sont directement impactés par les nouvelles mesures douanières appliquées par les États-Unis.
Le ministre a rappelé les solides relations économiques et commerciales qui lient la Côte d’Ivoire aux États-Unis. Sur le plan commercial, ces derniers se positionnent au 4ᵉ rang des clients de la Côte d’Ivoire avec des échanges évalués à 561 milliards de francs CFA, et au 5ᵉ rang de ses fournisseurs, pour un volume de 520 milliards de francs CFA.
Les exportations ivoiriennes vers les États-Unis sont majoritairement constituées de fèves de cacao et de produits dérivés (75 %), de caoutchouc naturel (19 %) et d’amandes de cajou (5 %).
À l’instar de nombreux pays africains, la Côte d’Ivoire est désormais soumise à une augmentation des droits de douane américains, passant de 10 % à 21 %, une mesure entrée en vigueur le mercredi 9 avril 2025.
« Je vous invite à garder votre sérénité. Le Gouvernement suit cette situation avec une attention toute particulière et mobilisera tous les canaux de négociation disponibles afin de permettre à nos entreprises de poursuivre leurs exportations dans les meilleures conditions, aussi bien avec les États-Unis qu’avec nos autres partenaires internationaux », a rassuré M. Diarrassouba.
Le ministre a également salué la pertinence des analyses formulées par les représentants du secteur privé au cours de cette rencontre.
Il a annoncé la mise en place imminente d’un groupe de travail dédié, chargé de traiter de manière ciblée les préoccupations spécifiques à chaque filière. L’objectif est de préserver la compétitivité des entreprises exportatrices et de défendre la valeur ajoutée de l’origine « Côte d’Ivoire » sur les marchés internationaux.
Les participants ont unanimement salué cette approche participative et concertée adoptée par le ministère du Commerce et de l’Industrie, perçue comme une marque d’écoute et de collaboration étroite avec le secteur privé.
(AIP)
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