Abidjan, 17 avr 2025 (AIP) – Le directeur de cabinet du ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH), Assoumany Gouromenan, a dénoncé les pratiques inappropriées et dangereuses de conservation du poisson et de la viande, mercredi 16 avril 2025 à Abidjan, lors d’un atelier de sensibilisation et de formation à l’intention des acteurs dudit secteur.
Il a notamment évoqué un incident survenu récemment, au cours duquel une femme a alerté les autorités sur l’usage d’insecticides par certaines mareyeuses pour conserver le poisson communément appelé « Adjovan ». À la suite de cette dénonciation, des analyses ont été effectuées, confirmant la présence de résidus d’insecticides dans les échantillons de poisson prélevés.
« Le ministère a désormais une occasion cruciale d’intervenir afin de réguler et d’assainir ce secteur. Nous faisons face à une recrudescence de maladies, dont certaines sont directement liées à des pratiques inadaptées. Il est de notre devoir de les éradiquer », a déclaré M. Assoumany.
Ce dernier a également fustigé l’utilisation de substances toxiques, telles que le formol, pour la conservation de la viande, une méthode extrêmement nocive pour la santé publique.
« En cherchant à préserver leurs marchandises, certains commerçants mettent en péril la vie de nos concitoyens. Ces méthodes doivent impérativement disparaître, car elles ne sont ni durables ni responsables », a-t-il affirmé.
M. Assoumany s’est réjoui de la tenue de cet atelier axé sur les bonnes pratiques de conservation, de transformation et de commercialisation des produits animaux et halieutiques, qui vise à provoquer une réelle prise de conscience et un changement durable de comportements afin de réduire de manière significative les pertes post-captures et post-abattages.
Il a précisé que cet atelier qui a pris fin jeudi permettra de doter les professionnels du secteur – en particulier ceux qui interviennent en amont des différentes chaînes de valeur – des outils nécessaires pour améliorer leurs pratiques, afin de proposer sur le marché des produits de qualité sanitaire optimale et sans danger pour le consommateur.
Durant les deux jours de formation, les participants ont été formés autour de cinq modules, à savoir les notions générales relatives à la réglementation et aux normes nationales en matière de bonnes pratiques d’hygiène, les dangers liés à la manipulation et à la transformation des produits animaux et halieutiques, les techniques de conservation et de transformation respectueuses de l’environnement, les méthodes de commercialisation des produits animaux et halieutiques et la labellisation des produits.
(AIP)
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