Abidjan, 19 avr 2025 (AIP)- Le président de l’Association des étudiants en communication l’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody, Bitti Komenan a appelé vendredi 18 avril 2025, à Abidjan, lors du « Carrefour Jeunesse », une activité organisée dans le cadre du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA), les jeunes à devenir des ambassadeurs du civisme et de la sécurité routière.
« Au sortir de cette rencontre, chacun de nous peut jouer un rôle, même modeste, dans la lutte contre l’insécurité routière. Il ne s’agit pas de prêter serment, mais de prendre un engagement concret : sensibiliser, informer, intervenir. C’est un simple geste, mais il peut sauver des vies », a déclaré M. Bitti, lors de son intervention sur le thème « Civisme et sécurité routière » à l’Institut national de la jeunesse et des Sports (INJS) d’Abidjan Marcory.
Il a encouragé les jeunes à s’impliquer davantage dans la vie communautaire à travers les ONG et les associations. Il a rappelé qu’en date du 15 juin 2023, le gouvernement ivoirien reconnaît officiellement les initiatives bénévoles comme expériences professionnelles valorisables.
« Depuis 2023, toute personne engagée dans une action bénévole peut faire valoir ces compétences dans son parcours professionnel. C’est une opportunité à saisir, surtout pour nous, les jeunes », a-t-il souligné.
Bitti Komenan a également dénoncé les comportements d’incivisme routier qui alimentent l’insécurité sur les routes : non-respect du code de la route, usage du téléphone au volant, absence de ceinture de sécurité, excès de vitesse, entre autres.
« Trop souvent, nous ne faisons pas attention. En tant que passagers, nous refusons de porter notre ceinture. En Europe, même les passagers à l’arrière y sont contraints. Là-bas, si le passager avant n’attache pas sa ceinture, c’est le conducteur qui est sanctionné. Chez nous, ces gestes simples sont souvent négligés, alors qu’ils sont essentiels », a-t-il regretté.
Il s’est appuyé sur l’exemple du programme Vision Zéro en Suède, qui a permis une réduction drastique du taux de mortalité routière de 91 % à 11 % en l’espace de 20 ans, grâce à une stratégie fondée sur la prévention, les sanctions et un changement profond des mentalités.
« La Suède est aujourd’hui un modèle mondial. Ils ont investi dans les radars, les vidéosurveillances, et surtout dans l’éducation. Le résultat : une véritable révolution culturelle en matière de sécurité routière. C’est cette ambition que nous devons nourrir ici », a-t-il exhorté.
Le président de l’Association des étudiants en communication a conclu en invitant les jeunes à formuler un engagement personnel, les incitant à devenir des relais de sensibilisation, et des acteurs du changement pour inverser la tendance en Côte d’Ivoire.
Le FEMUA 17, qui se tient jusqu’au 20 avril à Abidjan et Daloa, met cette année l’accent sur une thématique essentielle pour la société ivoirienne. « Civisme et sécurité routière ». Concerts, ateliers, actions sociales et initiatives interculturelles rythment cette édition, qui accueille la Guinée comme pays invité d’honneur.
(AIP)
ad/kam