Abidjan, 22 avr 2025 (AIP) – La Commission électorale indépendante (CEI), par la voix de son porte-parole, Emile Ebrottié, s’est félicitée le mardi 22 avril 2025, du bon déroulement de la phase du contentieux relative à la liste électorale provisoire.
Lors d’un point presse tenu au siège de l’institution à Cocody-II Plateaux, M. Ebrottié a salué l’attitude responsable des partis politiques, des organisations de la société civile (OSC) et de la population, qui ont contribué à une atmosphère générale d’apaisement.
Il a précisé que les réclamations formulées par certains partis de l’opposition, notamment sur la présence présumée de six millions d’électeurs indûment inscrits ou présentant des données incomplètes au regard de l’article 7 du Code électoral, ont été jugées irrecevables car ne correspondant pas au mode opératoire de la CEI.
Le porte-parole a rappelé que cette question avait déjà été soulevée en 2023 par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI). En réponse, la CEI avait alors invité ces partis à des séances de travail afin d’écouter leurs doléances.
Une réunion s’était tenue le 15 juillet 2023, de 10H30 à 17H à l’espace Latrille Events, à Cocody, afin d’apporter des éléments de réponse à leurs préoccupations.
Cette réunion avait réuni plusieurs partis et groupements politiques dont le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le PDCI-RDA, la Ligue des mouvements pour le progrès (LMP), le PPA-CI, le Groupement des partis politiques pour la paix (GP-PAIX), le Mouvement des générations capables (MGC), l’Alliance des forces démocratiques (AFD), l’Alliance ivoirienne pour la République et la démocratie (AIRD), l’Union démocratique et citoyenne (UDCY), l’Alliance des Ivoiriens pour la démocratie (AID) et Liberté et démocratie pour la République (LIDER).
Selon M. Ebrottié, cette rencontre avait permis aux commissaires centraux de la CEI, à l’aide de pièces justificatives biométriques (empreintes digitales, photographies) et alphanumériques (fiches de renseignement, pièces d’identité), de fournir les éclaircissements concernant les cas présumés d’irrégularités ou de fraudes.
« Ce qui avait semblé satisfaire nos partenaires politiques. Nous sommes donc grandement surpris de voir ressurgir cette même préoccupation aujourd’hui », a-t-il déclaré.
Il a toutefois reconnu que certaines irrégularités pouvaient relever de la responsabilité de la CEI, tandis que d’autres résultaient des faiblesses du système d’état civil ou encore de la genèse de la liste électorale, élaborée initialement en 2008-2009, dans le cadre des élections de 2010, dans un esprit de sortie de crise.
M. Ebrottié a enfin indiqué que la phase du contentieux administratif étant désormais achevée, celle du contentieux judiciaire est en cours, depuis l’affichage des décisions dans les CEL.
La publication de la liste électorale définitive est prévue pour le 20 juin, tandis que l’élection présidentielle est programmée pour le 25 octobre.
(AIP)
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