Abidjan, 25 avr 2025 (AIP) – Le programme « À voix égales », mis en œuvre par Canal France international, l’agence française de développement des médias, a été officiellement clôturé jeudi 24 avril 2025 à Cocody, à l’issue de deux années d’activités en Côte d’Ivoire et au Ghana visant à renforcer la représentation des femmes dans les médias.
Lancé en septembre 2023 à Accra, le projet avait pour objectif de lutter contre les stéréotypes de genre, valoriser l’expertise féminine dans le journalisme et promouvoir une meilleure inclusion dans les rédactions et à l’antenne. Trois volets principaux ont structuré son ddéploiement à savoir, des formations en journalisme sensible au genre, un programme Pair-à-Pair entre managers de médias des deux pays, et des consultations avec les institutions et autorités de régulation.
« Le projet s’inscrit dans une logique régionale, avec une volonté de faire collaborer deux pays aux langues différentes », a expliqué Jocelyn Grange, directeur Afrique de CFI.
Pour le directeur exécutif de Media foundation for West Africa (MFWA), Sulemana Braimah, « les médias sont encore dominés par les voix masculines », rendant ce type d’initiative essentiel. Il a salué l’élaboration, durant le projet, de documents stratégiques appelés à orienter les prochaines actions en faveur de l’égalité dans le secteur.
La représentante des médias ivoiriens dans le cadre du programme, Kenza Rayess a insisté sur l’importance des choix éditoriaux dans les rédactions. « Le changement commence par les récits qu’on choisit de porter », a-t-elle affirmé, déplorant une représentativité féminine encore partielle dans les médias.
Deux plaidoyers nationaux ont été formulés. Au Ghana, les propositions portent notamment sur l’adoption de politiques de genre, la lutte contre le harcèlement, la mise en place de prix pour les productions sensibles au genre et l’intégration des études de genre dans la formation journalistique.
En Côte d’Ivoire, les recommandations incluent le renforcement du cadre réglementaire, l’amélioration des conditions de travail, le soutien financier aux médias, une meilleure coopération institutionnelle et un engagement plus fort des médias en faveur de l’inclusion.
Les initiateurs du programme appellent l’ensemble des parties prenantes à s’emparer de ces recommandations pour favoriser une transformation durable du paysage médiatique ouest-africain.
(AIP)
Haa