Abidjan, 30 avr 2025 (AIP)- Le directeur de cabinet adjoint du ministre de la Culture et de la Francophonie, Pr Hien Sié, a présidé le mercredi 30 avril 2025 à Abidjan Plateau, un atelier d’information et de sensibilisation dédié à la sauvegarde et la valorisation du Gbofé, une musique traditionnelle des trompes traversières pratiquée par le peuple Tagbana.
Organisé par l’Office ivoirien du patrimoine culturel (OIPC), en collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et sous l’égide du ministère de la Culture et de la Francophonie, cet atelier vise à informer les communautés détentrices, notamment les Tagbana, ainsi que les autres parties prenantes, sur les enjeux liés à la sauvegarde et à la valorisation du Gbofé.
« Je voudrais simplement encourager chacun à s’approprier pleinement ce projet et à s’y engager activement pour en garantir la réussite », a déclaré Pr Hien Sié, au nom dd la ministre Françoise Remarck.
Il a salué les efforts de la directrice générale de l’OIPC, N’Guessan Blanche, et de ses équipes pour leur engagement constant en faveur de la préservation du patrimoine culturel ivoirien, malgré les nombreux défis.
De son côté, Mme N’Guessan a rappelé que le Gbofé représente bien plus qu’une expression artistique. Il est un vecteur d’identité, de transmission des valeurs et de cohésion intergénérationnelle au sein de la communauté Tagbana.
« Malheureusement, à l’instar de bien d’éléments du patrimoine culturel immatériel à travers le monde, le Gbofé fait face aux mutations sociales croissantes qui portent en elles les menaces à sa viabilité. De même, les diverses crises qu’a connues la Côte d’Ivoire n’ont pas souvent favorisé la prise de mesures en faveur de la sauvegarde du Gbofé », t-elle expliqué.
Cependant, elle a souligné que, comme beaucoup d’éléments du patrimoine culturel immatériel à travers le monde, le Gbofé est confronté à des mutations sociales et à des crises successives ayant compromis sa viabilité. « Dix- sept ans après son inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO, la pratique du Gbofé est en déclin », a-t-elle déploré.
La directrice de l’OIPC a souligné que face à cette situation, le ministère de la Culture et de la Francophonie, à travers sa structure, a élaboré un programme de sauvegarde et de valorisation du Gbofé, soutenu financièrement par l’UNESCO. Elle a exprimé sa gratitude l’organisation internationale et son bureau à Abidjan, représenté par Mame Diop, pour cet appui.
La représentante du chef du bureau de l’UNESCO à Abidjan, Mahi Camara, le maire de Fronan, Kinapara Coulibaly et bien d’autres personnalités de la culture était présents à cette activité.
Inscrite en 2008 au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, la musique des trompes traversières Tagbana ou Gbofé, reste aujourd’hui peu visible médiatiquement, bien qu’elle incarne un art et un savoir ancestral en danger. Le projet, prévu sur 24 mois, comprend quatre vvolets à savoir la sensibilisation, l’inventaire participatif, la formation à la pratique du Gbofé et la restitution des résultats.
(AIP)
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