Abidjan, 07 mai 2025 (AIP) – L’Association des retraités du corps préfectoral de Côte d’Ivoire (ARCOP-CI) a lancé le mercredi 7 mai 2025 à Abidjan, un appel en faveur de l’harmonisation de leurs pensions de retraite, rapporte une note d’information transmise à l’AIP.
Le président de l’ARCOP-CI, Ya N’Guessan, a expliqué que sept années après la promulgation du décret n°2018-794 du 19 octobre 2018 relatif aux traitements, indemnités et avantages alloués aux membres du corps préfectoral, nombre d’anciens serviteurs de l’État continuent de vivre dans une profonde précarité.
S’il reconnaît que ce décret a significativement amélioré les conditions financières des membres du corps préfectoral en activité ou admis à la retraite après son entrée en vigueur, il souligne qu’il exclut de fait les sous-préfets, secrétaires généraux de préfecture, préfets de département et préfets de région ayant pris leur retraite avant le 1er janvier 2018.
Le président de l’ARCOP-CI a exprimé son inquiétude face à la situation de nombreux anciens membres de ce corps d’élite de l’Administration, aujourd’hui confrontés à des conditions de vie indignes. Certains, gravement atteints dans leur santé, peinent à accéder aux soins ou à se loger décemment, a-t-il déploré, dénonçant le caractère dérisoire des pensions qui leur sont versées.
M. Ya a rappelé que les retraités concernés se répartissent en deux groupes, à savoir ceux ayant servi avant l’instauration d’un statut juridique clair en 2002, et ceux partis avant l’application du décret de 2018. Ces deux catégories n’ont bénéficié d’aucune revalorisation de leur pension, contrairement à leurs collègues encore en fonction ou récemment retraités.
« Le point d’indice a été revalorisé à plusieurs reprises depuis 2002, mais cela ne concerne pas l’ensemble des retraités. Pourtant, il existe des précédents dans ce pays: les magistrats ont vu leur revalorisation étendue à leurs pensions. Pourquoi pas nous ? », s’est-il interrogé.
Ya N’Guessan a évoqué également une promesse faite en 2013 par le Président de la République, Alassane Ouattara, qui tarde à se concrétiser.
L’ARCOP-CI demande ainsi à l’État de reconsidérer cette situation et d’appliquer, au nom de l’équité, une revalorisation rétroactive des pensions de retraite similaire à celle accordée à d’autres corps de l’Administration publique. Pour ces anciens hauts fonctionnaires, il ne s’agit pas d’un privilège, mais d’un droit légitime et d’une reconnaissance due après des décennies de loyaux services rendus à la nation.
Créée en 2017, l’ARCOP-CI regroupe près de 150 membres issus de différentes générations du corps préfectoral, dont certains, selon son président, vivent aujourd’hui dans des conditions critiques. Plusieurs membres de son bureau appellent le Chef de l’État à se pencher avec bienveillance et diligence sur leur situation.
(AIP)
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