Abidjan, 12 mai 2025 (AIP) – Des primo-intervenants et enquêteurs ont renforcé, lundi 12 mai 2025 à Abidjan-Cocody, leurs compétences en matière de lutte contre le financement du terrorisme, à l’occasion d’un atelier de sensibilisation et de formation visant à renforcer le dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT).
Prévu s’achever vendredi, cet atelier s’inscrit dans le cadre du plan d’action de la Côte d’Ivoire visant à renforcer son dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT), après son inscription en octobre 2024 sur la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI), en raison de certaines insuffisances constatées dans le dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
À l’ouverture de l’atelier, le conseiller technique du ministre d’État, ministre de la Défense, Nogues Kouadio, représentant le ministre Téné Birahima Ouattara, a expliqué que cette initiative vise à renforcer les capacités opérationnelles des primo-intervenants issus des forces de sécurité, notamment la police nationale, la gendarmerie, les douanes, les eaux et forêts, ainsi que les affaires maritimes. Il a précisé que cette formation est organisée en deux phases : une phase de sensibilisation suivie d’une phase de formation.
« L’objectif est de renforcer la détection et les capacités d’enquête, de mieux comprendre les mécanismes licites et illicites de collecte de fonds, et de former les participants aux outils et techniques permettant d’identifier et d’interrompre les flux financiers liés au terrorisme. Il s’agit également de favoriser une coopération renforcée entre les services nationaux et les partenaires internationaux, en facilitant les échanges d’informations et le partage de bonnes pratiques. Ainsi, la Côte d’Ivoire pourra consolider son dispositif de lutte et sortir rapidement de la liste grise. Ensemble, nous pouvons bâtir un système robuste et efficace contre le financement du terrorisme », a déclaré M. Kouadio.
Selon la présidente du groupe de travail sur le résultat immédiat neuf, chargée des questions liées aux enquêtes et poursuites en matière de financement du terrorisme, Marie Josiane Niangoran, le processus de mise en œuvre des recommandations du GAFI n’est pas une simple formalité, mais un véritable défi pour chacun d’entre nous, en particulier pour vous, primo-intervenants, qui êtes en première ligne dans cette lutte.
“Vous êtes les acteurs de terrain, ceux qui, jour après jour, font face aux situations les plus complexes et les plus urgentes. Vous êtes ceux qui, en tant que militaires, gendarmes, policiers, agents des eaux et forêts, et autres responsables, avez la lourde responsabilité de garantir la sécurité de nos concitoyens, de protéger nos frontières et de préserver notre stabilité face aux menaces terroristes”, a-t-elle dit.
L’atelier abordera notamment les méthodes de collecte licites et illicites de fonds servant au financement du terrorisme, les techniques d’identification des flux suspects, ainsi que la coopération interservices et internationale. Il s’inscrit dans les actions liées au résultat immédiat 9 du plan d’action du GAFI, qui vise à augmenter le nombre d’enquêtes, de poursuites et de condamnations en matière de financement du terrorisme.
Depuis janvier, plusieurs ateliers ont déjà été organisés, notamment à Korhogo du 6 au 10 janvier et à Abengourou du 13 au 17 janvier, à l’intention des forces de sécurité des zones Nord et Nord-Est. Un troisième atelier a été tenu à l’Institut national de formation judiciaire (INFJ) du 13 au 14 janvier. La quatrième session, ouverte ce 12 mai à Yamoussoukro, cible les unités d’enquête territoriales et spécialisées.
(AIP)
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